Arts & Culture

Quand la musique Gnaoua plonge Washington et New York dans la transe

La musique de Gnaoua était à l’honneur, samedi soir à Washington et dimanche à New York, à l’occasion d’un concert haut en couleurs et en rythmes, animé par des maâlems et des artistes de renommée internationale, dans une ambiance qui a transcendé les barrières linguistiques et musicales pour toucher l’universel dans ce qu’il a de spirituel, de fusionnel et de compréhension mutuelle.

 

 

Se produisant sur la Millenium Stage du prestigieux « Kennedy Center for the Performing Art », les grands maâlems Hamid El Kasri et Abdeslam Alikkane, ont fait vibrer un public venu nombreux, le temps d’un concert qui a tenu toutes ses promesses avec des moments forts en émotions.

 

 

Lors de cette soirée, tenue dans le cadre d’une tournée internationale marquant la célébration du 20ème anniversaire du festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira, ces artistes distingués ont plongé l’assistance au plus profond de l’univers de la musique Gnaoua, à travers des morceaux dansants et hypnotiques, et des chants spirituels et tribaux.

 

 

Dans une ambiance festive, chaleureuse et spirituelle, les notes gnaouies se sont alternées puis mélangées avec les rythmes intenses du chant classique oriental délivré par Humayun Khan, célèbre chanteur et instrumentiste afghan.

Une autre fusion impressionnante avec le guitariste iranien Shahin Shahida et le batteur américain Will Calhoun a enchanté le public en l’emportant entre les sons gnaouis, les rythmes jazz, et les mélodies perses dans un dialogue subtil et sans barrières linguistiques.

 

 

 

« Je suis fier de représenter l’art et la culture gnaouis ici aux Etats-Unis », a indiqué le maâlem Gnaoua, Hamid El Kasri, dans une déclaration à la MAP à l’issue du concert, notant que cette soirée à été l’occasion non seulement de faire connaître cet héritage ancestral auprès du public américain, mais également de contribuer à le préserver, plus particulièrement auprès des jeunes Marocains aux Etats-Unis.

 

 

 

Pour sa part, la productrice du festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira, Neila Tazi, a souligné que le concert de Washington ne se limite pas uniquement à une simple commémoration du patrimoine gnaoui, mais vise également à favoriser la compréhension mutuelle entre les peuples marocain et américain.

 

 

 

« Depuis sa création, le Festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira tente de rendre vivante la richesse de la culture marocaine et de faire rayonner à l’étranger une musique ancestrale particulièrement vibrante. C’est une source de fierté pour tous les Marocains », s’est-t-elle réjouie.

 

 

Pour l’ancien ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, Dwight L. Bush, la musique gnaouie, qui a toujours constitué une partie essentielle de l’identité marocaine, s’est érigée, ces dernières années, en un instrument fort de « la diplomatie douce du Maroc ».

 

 

 

M. Bush a relevé, par ailleurs, que la soirée gnaouie de Washington a été l’occasion idoine pour beaucoup d’Américains de découvrir la proximité de leur culture musicale avec celle de Gnaoua, surtout la ressemblance avec des rythmes musicaux populaires comme le Jazz, le blues, et le R&B.

 

 

Tenu du 16 au 27 mars à l’initiative de l’association Yerma Gnaoua et des organisateurs du festival, le « Gnaoua Festival Tour » prévoit, outre l’étape de Washington, des concerts à New York et à Paris et réunit quelques uns des plus grands maâlems Gnaoua du Maroc et des musiciens étrangers de renom.

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