La police danoise a annoncé jeudi avoir lancé des poursuites contre 14 personnes soupçonnées d’avoir diffusé sur les réseaux sociaux la vidéo de l’exécution en décembre d’une jeune randonneuse scandinave au Maroc.
14 personnes poursuivies au Danemark pour avoir diffusé la vidéo du meurtre d’Imlil
La police danoise a annoncé jeudi avoir lancé des poursuites contre 14 personnes soupçonnées d’avoir diffusé sur les réseaux sociaux la vidéo de l’exécution en décembre d’une jeune randonneuse scandinave au Maroc.
« Sur 118 informations reçues et examinées, 14 ont débouché sur une inculpation préalable. Les 14 personnes sont accusées d’avoir violé le code pénal en partageant la vidéo, généralement via Facebook Messenger ou par d’autres réseaux sociaux », a déclaré un responsable de la police du Jutland de l’Est, Michael Kjeldgaard, cité dans un communiqué. Deux d’entre elles sont accusées d’apologie du terrorisme, a précisé le parquet à l’AFP.
Les deux randonneuses scandinaves, une Danoise de 24 ans et une Norvégienne de 28 ans, se trouvaient au Maroc pour des vacances. Leurs corps avaient été découverts mi-décembre sur un site isolé dans le Haut-Atlas (sud du Maroc), dans un secteur prisé par les amateurs de marche. Elles avaient toutes les deux été décapitées.
Une vidéo, considérée comme authentique par les autorités et montrant l’exécution de l’une d’entre elles, a été largement diffusée sur les réseaux sociaux notamment par des collégiens et lycéens. Six des inculpés, dont l’identité n’a pas été dévoilée, ont entre 13 et 18 ans.
Les autorités marocaines ont interpellé une vingtaine de personnes pour leurs liens présumés avec ce meurtre. Les quatre principaux suspects appartiennent à une cellule inspirée par l’idéologie du groupe Etat islamique (EI) mais « sans contact » avec ses cadres en Syrie ou en Irak, selon Abdelhak Khiam, chef du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ, unité antiterroriste).
Le chef de cette « cellule terroriste », Abdessamad Ejjoud, un marchand ambulant de 25 ans, avait été condamné par le passé pour avoir voulu rejoindre les zones alors contrôlées par l’EI en Irak et en Syrie, avant de bénéficier d’une réduction de peine. Au Danemark, les inculpés ayant atteint la majorité pénale de 15 ans risquent jusqu’à trois ans d’emprisonnement.