Refus catégorique de toucher à son assiette, crises de larmes, caprices… lorsque l’enfant ne s’alimente pas correctement, les repas de famille peuvent rapidement se transformer en cauchemar. Voici 10 astuces qui vous permettront d’y remédier.
Dès l’âge de 2 ans, il n’est pas rare que nos bouts de choux soient en opposition systématique avec tout ce qu’on leur demande. S’asseoir à table pour manger en fait partie. Bien que cette situation puisse rapidement prendre une dimension disproportionnée, il faut avant tout garder son calme et ne pas se remettre en question. L’enfant est en effet en train de nous tester. À cet âge-là, il ressent le besoin d’affirmer sa personnalité. Si pour beaucoup de parents cette phase n’est que transitoire (notamment au moment où l’on passe des purées aux aliments solides), le refus de s’alimenter peut persister et engendrer à terme des carences, voire même un trouble de l’oralité alimentaire. Il est alors important de surveiller notre enfant, les signes qu’il nous envoie, et tenter dès le début de cette crise d’adopter certaines habitudes afin d’améliorer la situation au plus vite.
Rester calme
Quand l’enfant refuse de manger, on peut d’abord penser à un caprice. On tente alors de le forcer à avaler son assiette. Un réflexe qui ne va qu’envenimer la situation. En effet, quand un enfant bloque, c’est qu’il ne veut pas, qu’il ne peut pas, ou qu’il n’a simplement pas faim. On lui demande alors calmement pourquoi il ne veut pas manger, ce qu’il n’aime pas, ce qu’il aimerait à la place. Si la situation ne s’améliore pas, on lui explique qu’il n’aura rien à manger avant le prochain repas. Bien entendu, il faut à ce moment-là tenir notre promesse pour lui faire comprendre qu’avoir le ventre qui gargouille n’est pas agréable. Mais rassurez-vous, cette épreuve ne se répétera pas souvent.
Éviter les distractions et le chantage
Lorsque notre enfant commence un caprice, on a parfois le réflexe de lui mettre un dessin animé sur notre smartphone ou notre tablette afin de détourner son attention et essayer de lui faire avaler quelques bouchées en même temps. Mais cette solution ne sera pas pérenne. On contourne ici la difficulté, ce qui ne sera pas productif sur le long terme. On évite également de faire du chantage du genre : « Si tu ne manges pas, tu n’iras pas voir tes copains, tu seras privé de télé, tu vas au lit… ». L’enfant associera en effet l’alimentation à une récompense. L’important est de ne pas le forcer, s’il ne veut pas, il ne veut pas. On tente alors de comprendre pourquoi et de mettre en place d’autres tactiques pour lui redonner le goût de manger.
Le faire participer à l’élaboration des repas
Faire participer notre petit bout à l’élaboration des recettes va lui permettre de se sentir important et surtout de voir comment les produits sont transformés. On l’emmène alors faire les courses ou au marché et on lui demande de choisir les aliments qui lui font envie. En cuisine, on lui demande ensuite d’éplucher les légumes ou, s’il est trop petit, de simplement ranger les courses au réfrigérateur, de rincer les fruits et légumes, etc…
Réaliser des assiettes qui donnent envie
Bien souvent, les légumes sont les aliments qui nous donnent le plus de fil à retordre. Simplement cuits à la vapeur, ils ne donnent en effet pas forcément envie. Il faut alors ruser d’ingéniosité et maîtriser l’art du camouflage. On pense donc à transformer les légumes en purées faciles à avaler, à les frire pour en faire des sortes de nuggets avec du poulet ou encore à les présenter sous forme de muffins salés et de quiches. Une fois tous nos ingrédients prêts, on soigne la présentation dans l’assiette en laissant libre cours à son imagination. Visages souriants, animaux, on n’hésite pas à disposer de façon esthétique et ludique les différents aliments dans l’assiette de sorte à lui donner envie d’y planter sa fourchette.
Donner des petites quantités
Il ne faut pas oublier que les enfants sont vite rassasiés. Inutile donc de leur servir une assiette trop remplie qui pourra leur faire peur et les dissuader avant même de commencer à manger. À l’inverse, on leur donne de petites quantités, quitte à les resservir s’ils le demandent. On pense également à utiliser des assiettes pratiques composées de divers compartiments par exemple qui vont empêcher les aliments de se mélanger (s’il y a une texture qu’il n’aime pas par exemple) et des couverts colorés.
Manger la même chose que lui
Les enfants fonctionnent beaucoup par mimétisme. Donc s’ils nous voient consommer les mêmes aliments qu’eux, ils seront plus enclins à les goûter. Il est en effet important de montrer l’exemple et de les rassurer en leur montrant que ce qu’on leur donne est bon pour eux, comme pour nous.
Diversifier les marques et aliments
Si un enfant refuse de manger tel fromage ou tel biscuit, il suffit parfois de changer de marque pour le faire changer d’avis. Il y a en effet de légères différences de goût, même si en soi il s’agit du même produit. Il est également recommandé d’opter occasionnellement pour de la « junk food » et aliments industriels. Il s’agit en effet d’une bonne alternative pour leur faire découvrir de nouvelles textures et élargir leur palette alimentaire. Les grandes sociétés rivalisent d’imagination pour mettre au point des produits attrayants, tant visuellement que gustativement, pour les enfants. Bien entendu, il ne faut pas en abuser, mais cela permet de faire plaisir aux enfants et d’alterner les goûts.
Le laisser utiliser ses mains
On a parfois tendance à obliger nos enfants à manger avec des couverts et à pousser des petits cris de désespoir lorsqu’ils se tachent. Mais ces petites actions peuvent perturber l’enfant, l’agacer, lui faire peur et donc lui couper l’appétit. Il faut absolument le laisser se familiariser avec les différents aliments qui se trouvent dans son assiette, et cela passe par le toucher. On le laisse alors prendre la nourriture avec ses doigts s’il le souhaite, même s’il en met partout à côté. Pour varier les plaisirs, on peut également penser à cuisiner des mets qui se dégustent avec les doigts, tels que des chips de légumes, des bâtonnets de concombres et de carottes à tremper dans une sauce au yaourt etc. Cette façon de manger transformera son repas en un moment ludique, permettant ainsi d’allier l’utile à l’agréable.
Gérer le temps passé à table
Lorsque notre enfant est en période de crise alimentaire, il faut avoir du temps devant soi pour tenter d’y remédier. Leur faire découvrir des nouvelles saveurs lorsque l’on est pressé ne sera jamais bénéfique. On choisit alors un moment calme où l’on peut s’investir totalement. Aussi, pour éviter que le repas ne s’éternise lorsque notre progéniture refuse de manger, on pense à se fixer un délai à ne pas dépasser (30 à 45 minutes par exemple). En effet, plus le repas va traîner en longueur, plus l’enfant va s’énerver et se fatiguer. Rien ne sert donc de continuer car cela se transformera systématiquement en confrontation.
Veiller à sa bonne installation à table
Pour bien manger, il faut tout d’abord être bien installé. Un enfant qui n’est pas bien assis ou bien tenu dans sa chaise haute sera constamment en train de faire des efforts pour se tenir et ne sera donc pas assez concentré sur son assiette. On veille alors à lui installer sa chaise de sorte à ce qu’il soit à bonne hauteur, à lui prévoir un cale-pieds pour ne pas qu’il ait les jambes qui pendent dans le vide et à lui installer un coussin si besoin.
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