Quelque 64 défilés au programme, une centaine de présentations, pour un total d’environ 150 collections: les projecteurs se tournent mardi vers Milan et ses défilés automne-hiver femme des grandes maisons de prêt-à-porter.
Parenthèse glamour dans la campagne avant les élections législatives du 4 mars, la Fashion Week milanaise réunira jusqu’au 26 février médias, acheteurs et fashionistas avec comme temps forts les poids lourds du secteur que sont Armani, Fendi, Versace, Prada ou Dolce & Gabbana.
La maison italienne Moncler, qui a annoncé en novembre l’arrêt de ses collections Gamme Bleu et Gamme Rouge, ouvrira le bal mardi à 19H00 (18H00 GMT). La célèbre marque de doudounes devenue référence internationale dans le « streetwear » de luxe dévoilera à cette occasion son nouveau concept « Genius Building« .
Un projet porté par l’emblématique président de l’enseigne, Remo Ruffini, qui vise à casser le rythme semestriel des défilés pour proposer tous les mois une collection pensée par huit directeurs de création invités. Le premier sera Pierpaolo Piccioli, actuel directeur de création de Valentino.
Autre moment fort attendu, le défilé Prada qui se déroulera jeudi à 20H00 (19H00 GMT) dans la nouvelle tour blanche conçue par l’agence OMA, de l’architecte star Rem Koolhaas.
Dernier élément de la Fondation Prada ouverte en 2015, cet espace ne sera accessible qu’à quelques privilégiés, l’ouverture au public n’étant pas encore fixée.
Des créateurs feront leur retour à Milan comme Emilio Pucci, absent des podiums depuis un an et toujours sans direction créative, tandis que le styliste américain Tommy Hilfiger présentera en clôture de la semaine la 4e étape de sa série de défilés « Tommynow » (après Los Angeles, New-York et Londres).
La révolution consistant à présenter simultanément les collections hommes et femmes) continue de faire des adeptes, Salvatore Ferragamo et Roberto Cavalli rejoignant Gucci, Missoni, Jil Sander ou Antonio Marras dans le club des défilés mixtes.
Les jeunes designers comme Marco de Vincenzo, Arthur Arbesser ou Erika Cavallini défileront sous l’oeil attentif des observateurs, soucieux de dénicher les stars de demain.
Quant aux grands noms d’aujourd’hui, ils sont au coeur de l’exposition événement de la semaine « Italiana – l’Italie vue par la mode 1971-2001 ».
Ouverte au public à partir de jeudi au Palazzo Reale (jusqu’au 6 mai), elle parcourt les trois décennies qui ont vu l’éclosion des grands stylistes transalpins et l’affirmation du « Made in Italy » à travers le monde. Elle montre aussi comment la mode s’est nourrie de l’art, de la culture et de la politique au fil de ces années.
L’année 2017 a confirmé la bonne santé du secteur de la mode qui a affiché en Italie une croissance de 2,5%, pour un chiffre d’affaires de 64,8 milliards d’euros (textile, habillement, maroquinerie, chaussures).
Le chiffre des exportations est lui aussi en hausse 4,3%, avec une forte reprise sur les marchés asiatiques (Chine +13,5 et Corée du Sud +12,8%) et de la Russie (+12,8%).
Une croissance que le ministère du Développement économique entend accompagner et renforcer grâce à un investissement de 28 milliards d’euros annoncé pour 2018.