Couleur chair et brodée à la main de 2.500 cristaux, elle avait été estimée à entre deux et trois millions de dollars par la maison Julien’s Auctions, qui organisait la vente dans ce quartier glamour de Los Angeles.
La robe épousait tellement les formes de Marilyn –qui ne portait pas de sous-vêtements– qu’elle avait dû être cousue sur la légendaire actrice et chanteuse peu avant qu’elle n’entre en scène au Madison Square Garden à New York le 19 mai 1962 pour chanter « Happy Birthday Mr President » de sa célèbre voix sensuelle.
« C’est surtout le ton si intime et la projection sur les mots +Mr President+ qui ont enflammé le public, la presse, et en ont fait un grand moment de culture populaire », souligne la maison d’enchères dans un communiqué.
Cette interprétation avait aussi alimenté les rumeurs à l’époque d’une liaison entre le charismatique président américain et la célèbre sex-symbol.
Susurrée, presque soupirée, elle a duré en tout « 30 secondes, mais plus de cinq décennies plus tard, elle reste la plus célèbre version de +Happy birthday+ », relève le communiqué.
Marilyn Monroe est morte moins de trois mois plus tard d’une overdose de barbituriques. Kennedy a été assassiné l’année suivante.
La robe a finalement été achetée par Ripley’s Believe It or Not! (Croyez-le ou pas!), un empire médiatique qui possède également une chaîne de musées, dont un à Hollywood, consacrés aux objets bizarres ou bien ayant une signification historique.
Elle avait été achetée lors d’une première vente aux enchères en 1999 par le riche homme d’affaires Martin Zweig pour la somme de 1,3 million de dollars. Le succès de cette robe est tel qu’un simple dessin de la robe par son concepteur, Bob Mackie, s’est vendu 10.000 dollars.
Le record de vente pour une robe de Marilyn reste toutefois les 5,5 millions de dollars versés il y a cinq ans par l’acheteur de la robe portée dans la scène du film « Sept ans de réflexion » où l’actrice, debout sur une bouche d’aération, tente avec un succès mitigé de l’empêcher de voler.
Parmi les autres objets en vente, une robe portée par l’actrice dans le film « Certains l’aiment chaud », vendue 450.000 dollars, et une autre robe de soirée, pour 125.000 dollars, tandis qu’une paire de chaussures Ferragamo partait pour 34.000 dollars.
La plupart du millier d’objets en vente jeudi soir provenaient de la collection de Lee Strasberg, coach en théâtre et ami de Marilyn Monroe, qui lui avait légué tous ses objets personnels. Celui-ci, qui avait également travaillé avec toute une palette d’acteurs dont James Dean, Dustin Hoffman, Jack Nicholson, Al Pacino, Jane Fonda ou Robert DeNiro, est décédé en 1982.