La prolongation de l’isolement sanitaire jusqu’au 20 mai prochain n’a pas été une grande surprise. Après déjà plus d’un mois de confinement, démotivation et lassitude peuvent se faire ressentir chez certains, tandis que pour d’autres, cela a été l’occasion d’expérimenter un nouveau mode de vie plutôt positif. Témoignages et explications de psys.
Du jour au lendemain, les parents ont dû endosser plusieurs casquettes: celle de parent, mais aussi d’enseignant, cuisinier et autres tâches ménagères, animateur…tout en continuant de travailler à distance. Par extension, le domicile est devenu espace de vie, de travail et de loisirs. «En tant que père de famille, je le vis très bien. Ma profession me permet de travailler de chez moi sans grande difficulté et mon épouse travaille par intermittence. Concernant la gestion de l’espace, on a mis en place un système où chacun s’occupe dans sa chambre ou dans le salon», explique Hicham, journaliste. Ce père de deux enfants raconte que «la première semaine, c’était un peu stressant, surtout pour coordonner l’e-learning avec l’école». «Cela dit, on a été chanceux car l’établissement a été prompt dans l’application de ce système. Après un mois, on est rodés», assure-t-il.
De son côté, Houda commence à trouver le temps long: «Avec Ramadan qui arrive, c’est une nouvelle pression qui va s’ajouter». «Au début c’était très difficile de gérer le confinement avec les enfants, car on avait du mal à trouver nos marques à la maison, surtout par rapport à l’école. Mon fils n’était pas autonome, il fallait que je l’accompagne tout en m’occupant du ménage, des courses et de la cuisine. Je me suis retrouvée vite débordée», témoigne cette mère de deux enfants.
«Petit à petit, on a trouvé un rythme en imposant un planning précis de la journée, même si on est confinés», ajoute-t-elle. «Les enfants ont eu du mal à garder les mêmes heures de sommeil que d’habitude, mais maintenant ils ont pris le rythme. Avec mon mari, on a trouvé un système de répartition des tâches; quand l’un fait la cuisine, l’autre s’occupe des classes des enfants et inversement», témoigne à son tour Asma, mère de quatre enfants et pour qui «le confinement se passe bien».