Deux femmes, deux artistes, se dévoilent dans ce premier épisode dédié au street art et à l’émancipation féminine à travers cette expression libre sur les murs de la ville.
Artiste autodidacte, Drobys passe son enfance à dessiner des portraits de son entourage. Au fil des années, elle affine sa technique réaliste. C’est en participant à des concours de dessin qu’elle se fait remarquer. Elle remporte plusieurs concours en ligne de dessins réalistes au moyen orient et dans le monde arabe. En échangeant avec d’autres artistes elle saisit l’opportunité́ d’essayer la peinture murale, et se passionne pour le Street art. Drobys participe aux murs collectifs des éditions du Festival international Jidar 2018 et 2019 à Rabat et côtoie la scène du Street art marocain. En 2019 elle intègre le collectif NOD Crew et multiplie les interventions urbaines toujours dans un style réaliste, mais de plus en plus libéré́ des détails techniques de l’ultra-réalisme.
Roksy est un ovni dans le paysage artistique Marocain. Première femme marocaine à pratiquer le graffiti vandale extrême, Roksy est à l’aise sur papier, sur mur, ou tablette numérique, elle maitrise une palette de style impressionnante et pratique aussi le tatouage avec brio.
Adolescente asociale et solitaire, elle était fascinée par les univers sombres, underground et alternatifs. Diplômée des Beaux-arts de Casablanca, elle en ressort avec dégoût et frustration, car peu de personne au Maroc ne comprenait son univers diamétralement opposé à la culture marocaine traditionnelle et aux dessins mainstream qui pullule chez les dessinateurs de sa génération.
Grâce à des fréquentations proches du collectif de graffiti vandale marocain ZMR Crew, Roksy peint les usines abandonnées, les voies ferrées, les rues de Casablanca, tout en affinant son univers graphique peuplé de personnages humanoïdes hybride, punk et hip hop avec une touche de délicieuse provocation. En 2019 elle intègre le collectif de Street Artistes Marocains NOD Crew et réalise plusieurs murs dans la ville de Casablanca.
