Nabil Ayouch a toujours aimé parler des minorités. Après Ali Zaoua, Les Chevaux de Dieu ou encore le film polémique Much Loved, le réalisateur revient avec un nouveau film, Razzia qui sortira en salles le 14 février prochain. Un film, cru, réaliste où cinq destins se croisent et s’entrecroisent. Plurielle a rencontré Nabil Ayouch, réalisateur et co-scénariste et Maryam Touzani, co-scénariste et actrice pour la première fois dans Razzia. Uni dans la vie, le couple a écrit ensemble le scénario de ce film, une manière d’exprimer leurs idéaux à l’écran.
Maryam Touzani, journaliste puis scénariste, réalisatrice et actrice a rencontré Nabil Ayouch lors d’une interview. Ensemble depuis plusieurs années, tout semble sourire à ce couple qui vient d’accueillir un enfant et de sortir Razzia. Un film abouti, fruit d’une réflexion sur la société et sur le monde actuel.
En présentant des personnages seuls et en quête de liberté, les scénaristes laissent place à la réflexion. Un film sans doute universel où des faits de société sont évoqués sans jugement. Ines, Yto, Salima, ces personnages féminins en quête de liberté et en proie à leurs doutes restent forts et emplis de rêves.
« Les libertés individuelles, si on parle de cela, c’est quelque chose qui ne se confisque pas indéfiniment parce que ce sont des brèches que l’on referme là où l’être humain par nature a un besoin et une soif de liberté. » Explique Nabil Ayouch.
Et c’est ce que le film nous évoque, cette quête de liberté pas toujours facile à arracher.
La place de la femme dans la société est également un des sujets majeurs de ce film. Maryam Touzani incarne Salima, une femme en proie à ses questionnements, elle souhaite simplement être libre, indépendante et heureuse, mais a du mal à se défaire du poids de cette société toujours prête à la juger.
Pousser à la réflexion, sortir des sentiers battus, ouvrir le débat, penser la société, Razzia est un film intense qui ne laissera personne indifférent.