La quatrième édition du roman « Une femme tout simplement », de Bahaa Trabelsi, qui traite la question de la femme dans une société marocaine en pleine mutation, vient de paraître aux éditions « La croisée des chemins ».
Publié pour la première fois en 1995, le roman de 211 pages met en relief les conflits apparents ou latents qui secouent la société marocaine autour de la femme, la modernité au XXI siècle, l’influence européenne et la vie des jeunes adolescentes.
La question complexe de cette modernité marocaine, posée dans le roman, ne pouvait se satisfaire d’une réponse univoque. L’auteure a donc essayé d’apporter des éléments de réponse à cette question sous toutes ses facettes à travers les personnages qui incarnent une voie, un mode d’évolution possible, quelques fois une issue.
Parmi ces personnages, on peut citer « Mama », une femme enfant mariée à l’âge de seize ans ayant opté pour un passage violent et destructeur de la soumission au libertinage, ou encore le personnage du père, qui, rongé par d’innombrables contradictions et tiraillé entre la modernité et la tradition, finira par se réfugier sous l’aile sécurisante et opaque de la religion.
Il s’agit également de « Leila », l’héroïne du roman, qui mène une véritable quête d’identification notamment après son départ en France pour ses études, où elle découvre l’idéalisme du militantisme, les déchirures de la passion et l’amertume de la solitude. De retour aux sources, Leila doit se confronter à elle-même avant de trouver sa voix, celle du coeur, qui représente le point d’équilibre entre toues les autres, mariant, non sans heurts, tradition et modernité, religion et rationalisme, féminité et maternité, travail et famille.
Écrivaine et journaliste, Bahaa Trabelsi compte parmi ses ouvrages « La chaise du concierge », « Une vie à trois, Slim, les femmes, la mort » et « Parlez mois d’amour » pour lequel l’auteure marocaine a remporté le Prix Ivoire pour la Littérature Africaine d’Expression Francophone 2014.
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