La soul de Zarabia repose sur un socle de musique gnawa – avec tout l’esprit mystico-religieux planant qu’implique ce style traditionnel – mâtinée de jazz (trompette, contrebasse) ou de bossa-nova. Des airs tantôt nostalgiques, tantôt joyeux, sur lesquels elle pose une voix de conteuse, cristalline et harmonieuse.
À l’encontre de l’attirail vestimentaire alambiqué et clinquant de l’artiste (les exigences de la promotion musicale moderne ?), le produit de son travail est sobre et dépouillé (d’aucuns diront naturel), au point d’être carrément redondant. Les sonorités de cet album souffrent en effet d’une absence de diversité à laquelle le choix d’une instrumentation simple (oud et percussions) et une certaine monotonie vocale ne doivent pas être étrangers.
C’est dans le lyrisme des textes d’Oum, en quasi-totalité de sa création, que réside le point fort de cet album ; l’amour, la nature et les éléments sont au centre de son propos et célébrés avec beaucoup de poésie. Zarabia est avant tout un recueil d’histoires chantées qui bercera les oreilles attentives. Un album loin d’être puissant mais débordant de charme et de douceur.
Zarabia d’Oum, LOF Music, en vente chez votre disquaire.