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Matilda Lutz en tournage au Maroc : « J’avais l’impression d’être une proie, une femme objet. « 

Matilda Lutz, beauté italienne de 27 printemps au sex-appeal insolent, joue aussi bien les poupées blondes que les héroïnes salies, mutilées, décharnées. La preuve dans le film « Revenge » où elle fait feu sur ses agresseurs et met son corps à sang pour laver son honneur. Rencontre à Gérardmer avec une actrice à la plastique fantastique et au caractère bien trempé.

 

Matilda, quelle a été votre première émotion forte sur grand écran?
Titanic. C’est le premier film que j’ai vu en salles. J’avais 6 ans lorsque nous sommes allés au cinéma pour la première fois, ma mère, mon frère et moi.

Quel était votre rêve d’adolescente ?
Devenir vétérinaire.

Et votre fantasme ?
Josh Harnett dans Pearl Harbor. J’étais assez obsédée ! (rires).

 

Qui est votre modèle dans le métier ? 
J’admire particulièrement Michelle Williams et Meryl Streep, mais l’on me dit que je suis le sosie de Jessica Alba !

 

Quel est le dernier film qui vous a marquée ?
J’ai été très touchée par The Shape of Water  de Guillermo del Toro. Le personnage incarné par Sally Hawkins tombe amoureuse d’une créature monstrueuse et dégage une émotion d’une rare intensité.

 

 

 

Quel prix pourrait-on vous décerner ? 
Celui du bonheur, de la joie de vivre, de la bonne humeur !

 

 

Quel serait votre partenaire idéal pour un baiser de cinéma ?
Jude Law, sans hésiter !

 

 

Qu’avez-vous de de fantastique ?
Mon énergie.

 

 

Quand vous êtes-vous dit « c’est surnaturel » ?
Je crois que rien n’arrive par hasard…

 

 

Tourner Revenge, était-ce une évidence ?
Oui. Lorsque j’ai rencontré Coralie Fargeat (scénariste et réalisatrice de Revenge, ndlr)  pour la première fois, j’ai eu l’impression de la connaître depuis très longtemps. J’ai immédiatement eu confiance en elle. Heureusement car les conditions de tournage étaient éprouvantes. J’étais 17 heures par jour sur le plateau, avec 4 heures quotidiennes de maquillage. Il faisait un froid glacial et je devais courir pieds nus dans le désert. Sincèrement, j’étais épuisée. J’ai  perdu beaucoup de poids…mais j’ai gagné en muscles ! (rires)

 

 

De quoi avez-vous peur ?
Du viol. Avant de tourner ce film, ma plus grande crainte était d’être violée. J’ai grandi en Italie, à Milan, et je me souviens du chemin de l’école où des hommes s’arrêtaient en voiture. Je fuyais les regards insistants, je vivais dans l’angoisse d’une agression sexuelle, j’étais terrifiée… D’ailleurs, j’ai été mannequin, mais j’ai toujours fait très attention à ma tenue. Je n’ai jamais porté de jupe ou de robe, j’étais dans le contrôle en permanence… Ici en Europe, c’est beaucoup plus difficile d’être insouciante qu’à Los Angeles d’où mon père est originaire.

 

Avez-vous vécu ce « rape & revenge » comme une sorte de libération ?
Complètement. Nous avons tourné le film au Maroc. Lors des premières scène en bikini dans la piscine, je sentais la pesanteur du regard des hommes sur moi, je le craignais. J’avais l’impression d’être une proie, une femme objet. Progressivement, j’ai appris à les ignorer et j’ai vu que leur façon de me considérer changeait, qu’ils me respectaient.

Avez-vous une attitude différente lorsque vous marchez dans la rue ?
Certainement. Avant, je baissais la tête,  maintenant, je m’assume, j’ai gagné en confiance, en assurance.

Quels sont vos projets ?
Je suis retournée à l’école, j’adore apprendre. Vous me verrez bientôt à la télé car je joue la fille Botticelli dans la nouvelle saison de la série Netflix Les Médicis : Maîtres de Florence.

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