Maryam Touzani est une jeune réalisatrice marocaine. Après avoir obtenu sa Maitrise en Communication des Medias et Journalisme en 2003 à Londres, elle revient au Maroc et travaille en tant que journaliste spécialisée dans le cinéma. Elle écrit, en autres, pour le prestigieux International Film Guide. En parallèle, elle se lance dans la réalisation de documentaires puis s’engage dans la voie du cinéma à travers un premier court métrage (Qund ils dorment) qui obtient 17 prix, dont celui du Spécial Jury au Festival International du Film de Huesca, festival qualifiant pour les Oscars. Elle a également travaillé aux côtés de Nabil Ayouch sur much Loved. Aujourd’hui, sa seconde œuvre, elle la consacre à la vie des petites bonnes. «C’est une chose que je porte en moi depuis ma plus tendre enfance» nous confie t’elle.
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Son film, son ressenti
A travers Aya va à la plage, Maryam nous raconte le quotidien d’une fillette de dix ans qui travaille dans un appartement situé dans la médina de Casablanca. «Je voulais faire un film assez intime, me muer dans la peau de ces petites filles car enfant, je me suis toujours demandée ce qu’elles pouvaient ressentir, comment voyaient-elles le monde ? Quels étaient leurs rêves ? Une fois adulte, elles ne m’ont jamais quittées» nous dit-elle. Pendant les 18 minutes du court-métrage, la réalisatrice nous introduit dans l’univers de Aya où l’on peut partager ses émotions, sa vie, sa réalité, ses rêves.
AYA Goes to the beach (trailer) from Maryam Touzani on Vimeo.
Son approche
Pour les besoins de son film, Maryam est allée à la rencontre de ces petites filles… devenues femmes «Leurs histoires m’ont bouleversée. Si elles ont réussi à garder leur sourire c’est parce que l’enfant en elles refusait d’être étouffé et c’est sans doute grâce à ça qu’elles ont réussi à trouver du bonheur, même dans leur situation». Avec beaucoup de modestie et de gravité, elle conclut sur cette petite phrase… qui en dit long «C’est un petit film, mais à travers lequel je souhaite rendre hommage à toutes ces petites filles que l’on ne voit pas où que l’on choisit de ne pas voir… souvent, parce que nous préférons faire semblant qu’elles n’existent pas». A méditer.