Souvenir d’enfance
Dans son livre La Dangereuse, coécrit avec Marion Van Renterghem aux Éditions Stock, Loubna Abidar évoque un souvenir d’enfance. «J’ai six ans. On est assises à ne rien faire, mes cousines et moi, dans le riad de ma grand-mère. L’oncle Saïd s’assied avec nous et demande à chacune ce qu’on voudrait faire quand on sera grandes. Ce n’est pas moi qui commence mais je sais ce que je vais répondre et j’écoute les autres en attendant mon tour. Elles répondent toutes la même chose : avoir un mari et des enfants. La seule chose qui distingue leurs rêves, c’est le style du mari. Sana veut être la quatrième femme d’un homme vieux parce que, selon sa théorie, la quatrième est toujours plus gâtée, donc elle aura tout ce qu’elle veut et tous les bijoux du monde. Hannen veut se marier avec un homme libre d’esprit et qui fume, pour qu’il l’autorise à fumer. Asma en veut un qui possède une très grande ferme pour pouvoir y élever leurs cinq enfants. Malika veut un Saoudien, pour être la plus riche du monde – ce en quoi elle réussira. Mon tour vient enfin. Je m’impatientais de pouvoir dire à mon oncle ce que je voulais être, mais je savais qu’il me poserait la question en dernier car je suis la plus petite.
– Et toi Loubna ?
– Moi je veux être une pute célèbre dans le monde entier ! »
Un souvenir que Loubna Abidar évoquera à nouveau le 21 mai sur le plateau de Laurent Ruquier. Mais l’actrice ne compte pas s’arrêter pas là. Elle aborde des sujets qui lui tiennnent à coeur tels que la condition des femmes pauvres au Maroc, sa relation avec Claude Challe alors qu’elle n’avait que 16 ans, sa terrible histoire avec son père, son éducation etc. Pour celles qui ont raté l’émission:
Si Lea Salamé et Yann Moax ont contesté certaines incohérences dans les propos de l’actrice, force est de constater qu’ils ne l’ont pas éreintée non plus.
Nostalgie du pays
Dans un autre extrait de son livre, Loubna parle de son Maroc, celui qu’elle a dû quitter à nouveau «Je n’ai jamais voulu habiter loin du Maroc. Au Brésil, avant la naissance de Luna, alors que nous avions une belle maison au bord de l’océan, il me manquait la couleur rouge de ma ville, le jus d’orange de la place Jemaa el-Fna, les confidences de ma masseuse au hammam, la rumeur des souks qui emplit les rues de la médina, les rêves de mes cousines, l’hospitalité et la chaleur des voisins aux portes toujours ouvertes, les rigolades et les engueulades autour du tajine. Je suis retournée au Maroc et le Maroc n’a pas voulu de moi. Il ne veut pas de la femme que je suis et de ma liberté à l’affirmer. Je suis maintenant réfugiée en France où l’on m’accueille comme jamais aucun pays ne m’a accueillie, on l’on me célèbre comme jamais je n’ai été célébrée. Mon Maroc me manque. Mais entre lui et moi, ça n’a pas marché». Dommage!
Loubna en questions
Dans une interview express, publiée par Jeune Afrique le 17 mai, on découvre une Loubna Abidar drôle, qui ne mâche ni ses mots, ni ses idées.
Loubna Abidar : « J’ai beaucoup de bons défauts » par Jeuneafriquetv
Loubna et le français
Pour répondre au mieux aux journalistes qui se la bousculent, l’actrice marocaine a décidé de prendre des cours de français. Cela ne l’empêche pas de s’exprimer dans une langue qui est la sienne. Si ce n’est que ses légendaires citations, finiront par nous manquer! Merci Loubna pour ces moments.
«C’est caméra cachée, c’est pas le moment de rigoler sur moi». On n’oserait pas… Loubna! «Qu’est ce que j’ai dans le coeur, je sors la bouche». Quand on dit que le coeur a ses raisons que la raison ignore… Un peu spontanéité, ça fait du bien. «Toujours qu’on fait des choses avec amour, on reçoit que de l’amour». Quelle femme dévouée! Courage, ta patience finira par payer. «Les Marocains, ils sont très intelligents. Il sait qu’est ce qui se passe» et qu’est ce qui se passe? «T’as fait mal à la femme marocaine, t’as pas la honte?» Extrait d’une conversation face à un miroir? «Qu’est ce que j’écoute sur elles partout, c’est pas vrai» Euuuuh pardon… «Je lisais chaque jour des choses sur moi, que c’est pas vrai» Sentiment partagé. «Qui voudra, poudra» Promis, on s’en souviendra!