L’artiste Najia Mehadji expose ses œuvres récentes à la galerie d’art L’Atelier 21 à Casablanca, du 25 septembre au 27 octobre 2018. Intitulée «L’invention du geste», cette exposition donne à voir les dernières œuvres de l’artiste, participant des séries Touche, Gnawa Soul, Vague et Chute.
Pour sa deuxième exposition personnelle à la galerie d’art L’Atelier 21, Najia Mehadji évoque dans un florilège d’œuvres les différents gestes qui ponctuent son travail de peintre. Dans la série Vague, c’est le flux et le reflux présents dans la pensée soufie qui sont symbolisés pour exprimer un retour aux origines afin d’atteindre l’universel. La vague s’inscrit dans une ligne qui continue ce mouvement perpétuel.
Dans la série Chute, l’artiste juxtapose des lignes verticales blanches qui font masse tels des « blocs de sensations » évoqués par Gilles Deleuze à propos des œuvres d’art. Le mouvement caractérise également les œuvres des séries Gnawa Soul et Touche : mouvements circulaires des confréries soufies reliés à la terre et au cosmos, mouvements de la danse et de l’exaltation des corps des gnawa. Dans la série Sea Flower, Mehadji établit une relation avec le motif floral qu’elle a utilisé durant une décennie au début des années 2000, ici ce ne sont pas des fleurs terrestres mais des fleurs des mers qui sont offertes à notre regard.
Qui est Najia Mehadji?
Najia Mehadji est née en 1950 à Paris. Diplômée à la fois de l’université Sorbonne Paris 1 où elle a soutenu en 1973 son mémoire sur Paul Cézanne et de l’Ecole des Beaux-arts de Paris, elle expose dès les années 80 dans des galeries parisiennes et, à partir de 1985, décide de partager sa vie entre son atelier de Paris et celui du Maroc – près d’Essaouira.
Najia Mehadji est l’une des artistes marocaines les plus connues sur la scène internationale.
Ses œuvres ont fait l’objet d’expositions dans des lieux prestigieux, dont le musée national d’art moderne (Centre Pompidou, Paris). Sa carrière d’artiste vient d’ailleurs d’être couronnée par une très importante rétrospective au musée d’art moderne de Céret (France) qui se poursuit jusqu’au 4 novembre 2018.
L’exposition « L’invention du geste » célèbre ce mouvement qui fonde le travail de l’artiste. Que ce soit les motifs circulaires, les arabesques, les enroulements, les volutes se déployant au pastel ou à l’huile sur des tableaux de grands formats, réalisés selon une gestuelle à la fois libre et parfaitement maîtrisée, le geste s’impose dans la peinture de Najia Mehadji comme une tentative de percer le mystère même de la peinture.
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