César: mobilisation contre les violences sexistes et ode à la féminité

Triomphe de « 120 Battements par Minute », blagues bien senties de Manu Payet, sourire espiègle de Vanessa Paradis et larmes délicieuses de Penélope Cruz, discours sincères des stars récompensées, mais aussi mobilisation contre les violences sexistes et ode à la féminité : la 43e grand-messe du cinéma français a offert son lot d’émotions vraies. Découvrez, en images, les dessous de la cérémonie des César 2018, entre déclarations d’amour, robes glamour et preuves d’humour.

Propos engagés, vannes appropriées du maître de la soirée, références au débat sur la place des femmes dans l’industrie du ciné -et dans la société-, mais aussi hommages émouvants aux disparus de l’année, la 43e cérémonie des César, entamée façon comédie musicale, a captivé son public exigeant et enchanté les téléspectateurs.

 

 

 

Réunis Salle Pleyel à Paris, les 1 700 invités. parmi lesquels la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa et la ministre de la Culture Françoise Nyssen, ont été conviés à arborer un ruban blanc à la poitrine, pour afficher leur mobilisation contre les violences faites aux femmes.
Manu Payet a encouragé le 7e Art à marquer son soutien aux victimes d’agressions sexistes et sexuelles. Sur le ton de l’humour, il a évoqué ces discriminations en donnant une définition du meilleur espoir féminin : « C’est la même chose que meilleur espoir masculin, mais avec 30% de salaire en moins… » Dans un sketch sur les conséquences du mouvement #MeToo, la provocante et géniale Blanche Gardin a frappé fort: « Dorénavant, les producteurs n’ont plus le droit de violer les actrices (mais) est-ce qu’on a encore le droit de coucher pour des rôles ? ».

 

 

 

Quid des trophées tant convoités, demandez-vous ? La grand-messe du cinéma français a sacré « 120 Battements par Minute » de Robin Campillo, fresque sur les années sida à travers le combat de l’association Act Up (6 statuettes), « Au Revoir là-haut », réalisé par Albert Dupontel et adapté du roman de Pierre Lemaitre  Goncourt en 2013, sur le destin de deux hommes après la Première Guerre mondiale (5 César) et « Petit Paysan » d’Hubert Charuel, film sur les angoisses du monde agricole à travers le portrait d’un éleveur confronté à une épidémie, qui a remporté trois prix mérités : meilleur premier film, meilleur acteur (Swann Arlaud) et meilleure actrice dans un second rôle (Sara Giraudeau).

 

 

 

Palmarès complet des César  2018 :

César d’honneur : Pénélope Cruz

César du public : Raid Dingue, de Dany Boon

Meilleur film : 120 battements par minute

Meilleur réalisateur : Albert Dupontel pour Au revoir là-haut

Meilleur acteur : Swann Arlaud dans Petit Paysan

Meilleure actrice : Jeanne Balibar dans Barbara

Meilleur acteur dans un second rôle : Antoine Reinartz dans 120 battements par minute

Meilleure actrice dans un second rôle : Sara Giraudeau dans Petit Paysan

Meilleur espoir masculin : Nahuel Pérez Biscayart dans 120 battements par minute

Meilleur espoir féminin : Camélia Jordana dans Le Brio

Meilleur scénario original : Robin Campillo pour 120 battements par minute

Meilleure adaptation : Albert Dupontel et Pierre Lamaitre pour Au revoir là-haut

Meilleurs décors : Pierre Quefféléan pour Au revoir là-haut

Meilleurs costumes : Mimi Lempicka pour Au revoir là-haut

Meilleure photographie : Vincent Mathias pour Au revoir là-haut

Meilleur montage : Robin Campillo pour 120 Battements par Minute

Meilleur son : Olivier Mauvezin, Nicolas Moreau et Stéphane Thiébault pour Barbara

Meilleure musique originale : Arnaud Rebotini pour 120 Battements par Minute

Meilleur premier film : Petit Paysan d’Hubert Charuel

Meilleur film d’animation : Le Grand Méchant Renard et autres contes… de Benjamin Renner et Patrick Imbert

Meilleur film documentaire : I Am Not Your Negro de Raoul Peck

Meilleur film étranger : Faute d’Amour d’Andreï Zviaguintsev

Meilleur court métrage : Les Bigorneaux d’Alice Vial

Meilleur court métrage d’animation : Pépé le morse de Lucrèce Andreae