Et si on discutait avec une oeuvre d’art pour la comprendre ? « Chat with the artwork » (dialoguer avec une œuvre d’art ») est un projet marocain initié par Artalk qui explore le potentiel de médiation culturelle que peuvent apporter les technologies dites chatbot ou robot conversationnel. Il s’agit donc d’un outil qui permet de communiquer avec des œuvres d’art.
Beaucoup d’entre nous se désintéressent de l’art, faute de compréhension. En effet, combien de fois nous sommes nous retrouvés devant un tableau ou une sculpture sans comprendre ce que l’artiste a voulu dire ? Pourtant, une histoire se cache derrière chaque œuvre d’art et chaque choix de l’artiste, qu’il s’agisse du choix de couleurs, du choix de matériaux ou encore du choix de disposition, relève d’une réflexion bien pensée.
Kenza Sebti, 24 ans, a donc souhaité « faire parler » les œuvres d’art pour que celles-ci puissent entrer en relation avec les visiteurs et répondre à chacune de leurs questions. Comment ? Grâce à un chatbot ou robot conversationnel. « Un chatbot est un agent qui dialogue avec un utilisateur ». Grâce à une base de données riche et variée, ces robots peuvent répondre instantanément aux questions des usagers. Pour son coup d’essai, la jeune Kenza Sebti s’est associée à l’artiste Badr Bouzoubaâ et a souhaité donner la parole à sa série photographique Faces Project qui sera exposée à l’Institut français de Casablanca du 17 janvier 2018 au 28 février 2018.
Un outil digitalisé qui va permettre de faire découvrir le monde de l’art à des publics initiés comme non-initiés. « Nous souhaitons mettre en valeur un artiste en explorant ses œuvres sous un angle différent. L’objectif ? Créer une véritable relation entre les publics et l’œuvre de façon ludique en proposant des interactions via une discussion -chat- » explique Kenza Sebti par le biais d’un communiqué. Pour cela, rien de plus simple ! Il suffit de scanner le QR code présent à côté de chaque photo, à l’aide de son smartphone, via l’application Facebook Messenger. Une discussion s’engage alors entre l’œuvre et le visiteur qui pourra lui poser toutes les questions qu’il souhaite. « Le but ? Fournir les clés de lecture de l’œuvre aux publics. Cela leur permettra également par le biais de l’interaction personnalisée, de créer une véritable relation avec l’œuvre ». Le petit plus, c’est que même les personnes qui ne pourront pas se rendre à l’exposition pourront vivre l’expérience où qu’ils soient en ouvrant une conversation Facebook Messenger avec la page Facebook d’Artalk.
Il nous tarde de découvrir ce nouveau concept, basé sur le principe d’intelligence artificielle, qui va rendre à coup sûr, les visites de musées beaucoup plus interactives et intéressantes ! Rendez-vous dès le 17 janvier à l’Institut français de Casablanca !