Pour la première fois, le Maroc a participé à l’Octobre Musical, un festival de musique classique qui se tient à l’Acropolium de Carthage en Tunisie du 12 au 23 octobre.
Parmi les deux pianistes marocaines qui ont eu l’honneur de représenter leur pays durant ce festival prestigieux, Nour Ayadi a enchanté l’auditoire sur des airs de Beethoven, Liszt et Chopin. A seulement 18 ans, la jeune pianiste a livré une prestation musicale digne des plus grands virtuoses et a littéralement conquis le public tunisien. Rencontre avec cette jeune prodige du piano.
Une passion initiée par sa soeur
Nour est née à Casablanca, ville dans laquelle elle est restée jusqu’à ses 17 ans. Acceptée au Conservatoire de Paris, elle s’envole donc pour la France afin d’entamer sa première année au Conservatoire tout en finissant sa terminale scientifique en parallèle. Aujourd’hui, la jeune femme poursuit ses études dans la prestigieuse école de musique où elle étudie plusieurs disciplines (écriture, musique de chambre…).
Cette passion pour le piano la dévore très tôt. « J’ai commencé à prendre des cours dès l’âge de six ans. Ma grande sœur faisait également du piano, c’est elle qui m’a transmis sa passion. Aujourd’hui, elle est avec ma famille, mon plus grand soutien » déclare l’adolescente. Un soutien inconditionnel qui lui donne la motivation d’aller toujours plus loin.
Un parcours riche en expériences
Véritable petit prodige, Nour a déjà eu l’occasion de participer à plusieurs festivals à travers le monde (Maroc, Pologne, Açores…). «Chaque festival a ses spécificités, sa culture et son public. Mais mon objectif est avant tout de partager et me connecter avec l’auditoire, lui offrir le meilleur de moi-même et le faire voyager à travers la musique ».
Pour la première fois, le Maroc était représenté lors de la 23ème édition de l’Octobre musical de Carthage. Nour a été choisie pour représenter son pays, un honneur pour la jeune artiste. « Le concert avait lieu à l’Acropolium, un lieu chargé d’histoire et propice aux plus belles interprétations. Ce lieu m’a enchantée et j’ai pris énormément de plaisir à jouer dans cette salle, et pour le public tunisien, très chaleureux ».
Nour est déterminée, ambitieuse et travaille dur pour atteindre ses objectifs comme en témoignent les nombreux prix que la jeune fille a déjà remporté. « J’ai eu l’occasion de remporter des prix au Maroc et à l’étranger (France, Azerbaïdjan,…) ». En novembre 2016, elle remporte notamment le Grand Prix du Concours international de Piano SAR Lalla Meryem. Une consécration. « Ce concours a marqué pour moi un premier tournant important dans ma toute jeune carrière de pianiste car j’ai eu de nombreuses propositions de concerts qui s’étendent jusqu’à avril 2018. Ces concerts que je donne au Maroc et en Europe sont un merveilleux tremplin pour la suite » nous confie-t-elle.
Nour l’ambitieuse
L’avenir semble donc tout tracé pour la jeune pianiste qui garde tout de même la tête sur les épaules : « Aujourd’hui, mon objectif principal est de me forger une solide formation en musique, que ce soit dans la théorie ou la pratique et la créativité artistique. J’aimerai acquérir tous les outils pour pouvoir me forger ma propre personnalité sur la scène musicale. Pour l’instant, je travaille et me laisse le temps de mûrir mes projets au rythme de mes études ».
Bien que le piano tienne une place importante dans la vie de Nour, elle n’en oublie pas pour autant de profiter de son adolescence. « Je suis comme tous les ados de mon âge, une jeune fille de 18 ans pleine de vie, rigolote, ambitieuse et qui essaie de trouver le meilleur équilibre entre le piano, et ma vie de jeune fille ». A part la musique, la jeune femme s’intéresse également à la danse, sous toutes ses formes. Une autre façon de s’exprimer, mais toujours en musique !
Si la jeune artiste vit actuellement à Paris, elle n’en oublie pas moins son pays d’origine, le Maroc, qui tient une place particulière dans son cœur. « Si je devais faire passer un message aux jeunes marocains, ça serait de vivre leur passion pleinement et de ne jamais baisser les bras quelques soient les difficultés rencontrées. Nous avons tous un artiste qui sommeille en nous ! »