Nouvelle tendance alimentaire en vogue, le jeûne intermittent (ou fasting en anglais) est largement plébiscité pour les avantages santé qu’il procure. Quels sont-ils ? Y a-t-il des risques ? Comment le pratiquer ? Explications.
On en entend de plus en plus parler. Qu’il s’agisse de célébrités, de personnalités en vogue ou même de filles appartenant à notre cercle d’amis, toutes n’ont qu’un seul mot à la bouche : le jeûne intermittent. Que ce soit pour se délester de quelques kilos avant l’été, remettre de l’ordre dans notre organisme après un repas trop copieux et dire adieu à nos sensations de ballonnements ou tout simplement pour se sentir plus légère et énergique, le jeûne intermittent semble être la solution miracle. On vous dit pourquoi.
Qu’est-ce que le jeûne intermittent ?
Si depuis des millénaires des fidèles se privent de nourriture pendant une période donnée dans un but expiatoire, aujourd’hui, cette pratique alimentaire devenue à la mode se fait dans un souci de bien-être. À la différence du jeûne religieux, le jeûne intermittent consiste à alterner entre phases de jeûnes et périodes durant lesquelles il est autorisé à s’alimenter, dans une seule et même journée. Le plus souvent, il convient de ne pas manger pendant 16 heures, mais la phase de jeûne peut s’étendre jusqu’à 18 heures. En suivant ce procédé, on ne s’alimente alors qu’avec deux repas par jour au lieu de trois (petit déjeuner et déjeuner ; déjeuner et dîner ; ou petit déjeuner et dîner). À noter que le reste du temps, pendant la phase de jeûne, il est permis –et fortement recommandé- de s’hydrater.
Quels sont les bienfaits ?
Si le jeûne intermittent est de plus en plus plébiscité pour sa capacité à faire perdre du poids, ses bénéfices sont beaucoup plus importants. En sautant un repas, l’apport calorique journalier est bien entendu moindre ce qui pousse le corps à puiser dans ses ressources graisseuses pour avoir de l’énergie. À force, ce mode d’alimentation va nous permettre de perdre efficacement et durablement du poids et à s’affiner. Mais le jeûne intermittent possède également de nombreux bienfaits pour la santé. Tout d’abord, il nous permet de renouer avec les sensations de faim et de satiété. On a en effet souvent tendance à manger parce que c’est l’heure mais pas forcément parce que l’on en ressent le besoin. Or, il est important d’écouter son corps. Aussi, on a tendance à manger plus que nécessaire et donc à apporter un surplus de nourriture à notre corps qui, à défaut d’être transformé en énergie, va se transformer en graisses. De ce fait, en se nourrissant moins mais mieux, on se sentira plus énergique, induisant une amélioration de la performance physique et intellectuelle ainsi qu’une diminution du temps de récupération. Le jeûne intermittent favorise également la régénération cellulaire, nettoie notre organisme en nous permettant de mieux éliminer les toxines, réduit les inflammations, prévient le vieillissement prématuré des cellules, le surpoids ainsi que différentes maladies type diabète, maladies cardiovasculaires, cancers… Cette pratique alimentaire est également un excellent moyen pour diminuer notre taux de glycémie et d’insuline.
Quid des effets indésirables ?
Bien que le jeûne intermittent présente de nombreux bienfaits pour la santé, il peut également s’avérer dangereux s’il n’est pas réalisé correctement. Puisqu’il s’agit d’une nouvelle habitude alimentaire, il faut laisser le temps à notre corps de s’habituer. Inutile donc de s’obliger à jeûner pendant 16 heures ou 18 heures dès le premier jour si l’on a tendance, en temps normal, à beaucoup manger et notamment à grignoter entre les repas. L’idéal étant d’y aller progressivement en ajoutant à chaque fois 1 heure de jeûne supplémentaire. On commencera par exemple par avancer d’une heure notre dîner puis à manger moins copieusement au petit-déjeuner jusqu’à réussir à arrêter complètement de manger à 20 h et tenir jusqu’au lendemain midi. Au début du jeûne, il est possible de ressentir une sensation de faiblesse, de froid voire même des vertiges. À long terme, s’ajoutent une fonte musculaire, de la fatigue, de l’irritabilité, une possible déshydratation ainsi que des soucis de mauvaise haleine. À cause de ces multiples désagréments, le fasting est déconseillé aux femmes enceintes, aux enfants et adolescents qui sont en pleine croissance, aux personnes souffrant d’une insuffisance rénale, d’une maladie cardiaque, de diabète ou à celles ayant un IMC (indice de masse corporelle) inférieur à 18. Dans tous les cas, avant de se lancer dans un jeûne et de chambouler ses habitudes alimentaires, il est conseillé de demander l’avis d’un médecin.
Les bons gestes à adopter
Le jeûne intermittent n’a pas de durée précise. Si l’on souhaite perdre du poids, on commencera par jeûner pendant 1 semaine puis d’aviser en fonction des résultats obtenus. Si ces nouvelles habitudes alimentaires nous conviennent, il est ensuite possible de jeûner de la sorte 2 à 3 jours par semaine. Enfin, si aucune contre-indication ne se présente et que l’on se sent plus en phase et à l’aise avec ce mode de vie, il est possible de l’adopter tout au long de l’année ou dès que le besoin se fait ressentir. Pour éviter tous désagréments, il est primordial de s’hydrater en continu pendant la phase de jeûne à l’aide d’eau, d’infusions ou encore de bouillons. Lorsqu’il est permis de manger, il ne faut évidemment pas se ruer sur la nourriture afin de ne pas ruiner tous les efforts fournis au préalable. L’important est de ne pas se priver afin de ne pas ressentir de frustration et de manger de tout mais en quantités raisonnables. Enfin, lors des repas, on privilégiera des aliments riches en sels minéraux et en oligo-aliments, des féculents, des céréales et légumineuses, de la viande, du poisson, des fruits et légumes, des produits laitiers…
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