Voilà un fait divers qui risque de faire couler beaucoup d’encre. Alors que les violeurs bénéficient de peines de prison bien souvent jugées trop «light», cette jeune femme a écopé d’une peine de 20 ans de prison pour s’être fait justice elle-même.
En juillet 2018, une vidéo enflammait la toile marocaine. On y découvrait une jeune femme, très calme face à l’objectif, avouer avec beaucoup de sang froid avoir poignardé l’homme qu’elle accusait de viol.
Ce témoignage glaçant n’avait pas manqué de diviser l’opinion publique. D’un côté, les défenseurs de la femme qui s’est fait justice elle-même et de l’autre, ceux qui réprouvent le fait de répondre à la violence par la violence.
“S’il y avait une justice, je n’aurais pas fait ça. Il est rentré dans ma maison il m’a violée. J’ai tous les papiers de la plainte que j’ai déposée, j’ai tout, mais rien n’a été fait”, déclarait-elle alors. Et de conclure: “comme il m’a blessée au coeur, moi aussi je l’ai blessé au coeur”.
Mardi 25 décembre, la cour d’appel des Fès a tranché: 20 ans de prison pour la jeune femme, selon le Huffington Post qui tient l’information d’un avocat présent lors du jugement.
Pour rappel, le meurtre en plein jour de celui que des habitants du quartier Hay Lemsella qualifiaient de sérieux et gentil, aurait été commis alors que l’homme été occupé à ses préparatifs de mariage. Un timing qui laisse penser à certains que l’acte de la jeune femme aurait été commis par pure jalousie.
Après l’avoir poignardé au torse, celle-ci n’avait pas cherché à fuir et c’est à côté du corps ensanglanté de l’homme, en pleine rue, que les autorités avaient appréhendé la jeune femme.
