La sœur du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, accusée d’avoir donné l’ordre à son garde du corps de frapper un artisan qui effectuait des travaux dans son appartement parisien en 2016, doit être jugée à Paris le 9 juillet, a appris mercredi l’AFP de source judiciaire.
Elle devrait vraisemblablement être jugée en son absence, représentée ou non par son avocat français.
Mécontente, Hassa bint Salmane avait alors, selon les dires de l’ouvrier, donné l’ordre à son garde du corps de le frapper.
L’artisan affirme avoir été roué de coups, notamment au visage, et humilié. Le garde du corps lui aurait notamment intimé l’ordre de s’agenouiller, les mains ligotées, pour baiser les pieds de la princesse.
Au bout de plusieurs heures, il avait pu quitter l’appartement.
« Il faut le tuer, ce chien, il ne mérite pas de vivre », s’était emportée la princesse, selon les dires de l’artisan rapporté par l’hebdomadaire français Le Point.
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En août 2018, la juge d’instruction a décidé de renvoyer la princesse devant le tribunal correctionnel pour « complicité de violences volontaires avec usage ou menace d’une arme », « complicité de séquestration » et « vol » d’un téléphone portable, a précisé la source judiciaire.
Son garde du corps, mis en examen le 1er octobre 2016, doit être jugé pour sa part des chefs de « vol », « violences volontaires avec usage ou menace d’une arme » et « séquestration ».
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Ce n’est pas la première fois que la famille royale saoudiennne a des démêlées avec la justice française. En mars 2013, cette dernière avait ordonné la saisie conservatoire de biens acquis en France par Maha al-Sudaïri, épouse répudiée de l’ancien prince héritier Nayef ben Abdelaziz Al Saoud (décédé en juin 2012), en raison d’impayés.
Celle-ci avait fait parler d’elle lors d’un séjour à Paris, entre le 22 décembre 2011 et le 17 juin 2012, en tentant de quitter l’hôtel de luxe Shangri-La en compagnie de sa suite d’une soixantaine de personnes, laissant au passage une ardoise de près de 6 millions d’euros.