Société

Hammad Kabbaj traite Aïcha Ech-Chenna «d’icône de la débauche»

Sur les réseaux sociaux, les messages de soutien envers Aïcha Ech-Chenna ne cessent d’inonder la toile. Colère, dégoût et incompréhension sont au rendez-vous. Et pour cause, l’ancien candidat PJD à Marrakech a osé s’en prendre à une figure emblématique du milieu associatif marocain. Depuis plus de 30 ans, Aïcha Ech-Chenna vient en aide aux mères célibataires et à leurs enfants, elle a participé à la légalisation sous conditions de l’avortement. Le travail de cette Mère Courag, présidente de l’association Solidarité féminine, a une reconnaissance internationale. En 2009, elle obtient l’Opus Prize, prestigieux prix humanitaire, aux Etats-Unis; en 2013, la Légion d’honneur en France et en 2015, le prix de la Banque mondiale. Le prix Nobel de littérature J.M.G a déclaré qu’elle méritait le prix Nobel de la paix. Des distinctions à la hauteur de son combat. Une combattante reléguée au rang d’icône de la débauche par le salafiste Hammad Kabbaj. Suite à ces propos insultants, deux associations « Touche pas à mon enfant » et « Oum El Banine » ont informé la principale intéressée de cet affront. L’association « Touche pas à mon enfant » a relaté l’événement dans un communiqué. Depuis, une vague de solidarité est née sur les réseaux sociaux. Dans sa sagesse, Aïcha Ech-Chenna n’a pas voulu rebondir sur les propos de Kabbaj, préférant laisser «la justice divine faire son travail» selon Le360.  Comme le disait le calife Hazrat Ali: «on répond au fou par le silence». 

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