Quelques jours après l’attentat de Londres, des femmes ont créé une chaîne humaine sur le pont de Westminster en hommage aux victimes. Une mobilisation organisée par la Women’s March pour faire taire les propos malveillants destinés à la communauté musulmane.
Sur le pont de Westminster, des dizaines de femmes se sont dressées, vêtues de bleu, en signe d’espoir et de paix. C’est en hommage aux victimes de l’attentat meurtrier de Londres qu’elles se sont tenu la main. Si le deuil réunit ces Londoniennes d’origines et de confessions différentes, c’est aussi leur solidarité face à la menace terroriste qui les incite à se réapproprier ce lieu, terni par la douleur et l’injustice. Un nouvel élan de fraternité signé « La Marche des femmes » pour mettre fin aux amalgames.
Cette mobilisation est une réponse à la multitude de commentaires haineux diffusés sur les réseaux sociaux après la diffusion de l’image d’une jeune femme voilée sur le lieu de l’attaque, son portable en main. Si certains l’accusaient d’indifférence, d’autres lui ont reproché d’envoyer « des SMS de joie à sa communauté ». Le cliché avait été partagé par un grand nombre de partis d’extrême-droite sur Twitter.
Si cette jeune femme ne portait pas le voile, l’image n’aurait pas fait le buzz. Mais vous voulez engendrer la haine et l’amalgame? #Londres pic.twitter.com/clngSoiOEw
— C ♣ (@BaaadC) 22 mars 2017
« Quand une attaque a lieu à Londres, c’est une attaque contre moi […] contre nous tous. L’islam condamne toute sorte de violence », a affirmé à The Independant une militante de 57 ans. Une autre femme, présente sur les lieux commente quant à elle : « Nous avons pensé à tous les gens comme nous qui étaient là et ont été fauchés, alors qu’ils se tenaient ici. C’était très émouvant. »
A human chain of women from standing in solidarity on Westminster Bridge #WeStandTogether #WomensMarch pic.twitter.com/5WUsCEXt8E
— Strengthening FI (@SFITogether) 26 mars 2017
Pour rappel, le 22 mars, Londres est la cible d’une attaque revendiquée par l’Etat islamique. Ce jour-là, Khalid Masood, âgé de 52 ans, fonce sur des passants avec sa voiture sur le pont de Westminster, lieu emblématique de la capitale anglo-saxonne qui fait face au Parlement et à Big Ben. Plus tard, l’assaillant poignarde un officier de police avant d’être abattu. Bilan de ce nouvel attentat : 3 morts et 44 blessés.
Il fait écho à celui de Bruxelles, perpétré exactement un an auparavant ; le 22 mars 2016. Ce dernier avait fait 32 morts et 106 blessés. L’attaque du pont de Westminster intervient également 12 ans après celle du 7 juillet 2005 dans le métro londonien, qui avait fait 56 morts et plus de 700 blessés.