Société

En Inde, l’adultère n’est plus un délit

La Cour suprême d’Inde a dépénalisé jeudi l’adultère dans ce pays d’Asie du Sud, où il était passible d’une peine de prison, jugeant cette loi discriminatoire envers les femmes.

 

Un article de loi datant de l’époque coloniale britannique permettait d’infliger jusqu’à cinq ans de prison à tout homme ayant eu des relations sexuelles avec une femme mariée sans le consentement de son mari.

« Considérer l’adultère d’un point de vue de la criminalité est une mesure rétrograde », a déclaré un panel de cinq juges de la Cour suprême dans une décision à l’unanimité.

Aux termes de cette disposition, les femmes ne pouvaient pas elles-mêmes porter plainte pour adultère, ni ne pouvaient être jugées responsables d’adultère, en faisant uniquement une affaire d’hommes.

La haute instance judiciaire a estimé que cette loi privait les femmes de leur dignité et leur choix individuel et les traitait comme la propriété de leur époux.

Les juges ont toutefois précisé que l’adultère constituait bien un motif légitime de divorce.

En 1954, cette même Cour suprême avait maintenu la pénalisation de l’adultère en considérant à l’époque « qu’il est communément accepté que c’est l’homme le séducteur, pas la femme ».

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