Une agence chinoise de mannequins a démenti lundi avoir épuisé au travail une adolescente russe de 14 ans, décédée quelques jours après avoir participé à la Semaine de la mode de Shanghai.
La mort de la jeune fille vendredi dans un hôpital chinois a relancé le débat sur les conditions de travail des mannequins étrangères en Chine, dont beaucoup sont originaires de pays de l’ex-URSS.
Vlada Dzyuba a commencé à être frappée de vertiges mardi dernier. Elle a été hospitalisée le lendemain, mais son état de santé s’est rapidement dégradé. Le journal russe de langue anglaise The Siberian Times assure que la jeune fille est morte d’une méningite, aggravée par un profond état d’épuisement. La maman de Vlada aurait déclaré à la chaîne de télévision NTV : « Elle n’arrêtait pas de me dire, « Maman, je suis tellement fatiguée. J’ai tellement envie de dormir« .
« Si sa méningite avait été prise à temps et soignée plus tôt, la jeune femme aurait pu être sauvée. Mais Vlada a été obligée de continuer à défiler pour des designers asiatiques. Alors qu’elle attendait pour son prochain passage sur un défilé, sa température a brusquement augmentée. Quelques minutes après, elle s’est effondrée, et est tombée dans le coma. La jeune mannequin a été conduite à l’hôpital mais est décédée deux jours après » explique The Siberian Times.
Il semblerait que l’adolescente ne soit pas allée tout de suite à l’hôpital parce qu’elle n’avait pas d’assurance médicale, bien qu’elle ait signé un contrat de 3 mois avec l’agence de mannequins chinoise, déclare le journal russe.
Vlada Dzyuba is a 14 year old Russian model who died from exhaustion during a 12 hour fashion show. https://t.co/aaHzFsOX1c pic.twitter.com/rYIo7a1jGz
— Vogue Inspire Mag (@vimtwits) 30 octobre 2017
« Nous regrettons d’avoir perdu un ange », a écrit dimanche soir l’agence shanghaïenne de mannequins ESEE dans un communiqué publié sur le réseau social chinois Weibo. L’agence souligne que l’adolescente a commencé à se sentir mal le 24 octobre, soit six jours après la fin de la Semaine de la mode. Le directeur général d’ESEE, Zheng Yi, a déclaré au journal officiel Global Times que la jeune femme travaillait huit heures par jour, en total respect de la réglementation chinoise. « Mlle Dziouba a été placée à 16 reprises durant son séjour de deux mois en Chine. Elle avait des pauses régulières durant son travail », a-t-il assuré au quotidien.
Aucun représentant de la Semaine de la mode ou des autorités russes en Chine n’a pour l’instant publié de réaction officielle.