Signée du directeur de la publication Riss, la couverture de l’hebdomadaire rebondit sur les attentats de Bruxelles qui ont 35 morts et plus de 300 blessés. Le drapeau belge en fond, un Stromae qui demande «Papa où t’es?» et des membres déchiquetés qui lui répondent «ici», «là» et «là aussi». C’est la une du dernier numéro de Charlie Hebdo qui paraîtra demain 30 mars en kiosque en France. Avant même sa sortie, la une fait déjà polémique en France et surtout en Belgique. Charlie Hebdo nous avait habitué à rire de tout et surtout du pire, un humour noir et pour le moins féroce. Outre méditerranée, il y a les pours et les contres, la une de Charlie Hebdo divise sur les réseaux sociaux. Certains regrettent le manque d’humanité des dessinateurs, d’autres préfèrent rappeler que Charlie Hebdo a toujours été «cru» et «piquant». Depuis l’attaque des locaux de Charlie Hebdo en janvier, nombreux sont ceux à avoir été Charlie, et nombreux sont ceux à l’avoir été très brièvement au fil des polémiques. En voyant cette une, on se demande si on peut rire de tout, l’avis est mitigé. Charlie suit la ligne du journal satirique Hara Kiri et se veut «bête et méchant». Une méchanceté d’autant plus prononcée quand on sait que le chanteur Stromae a perdu son père dans le génocide du Rwanda, quand on sait que ces dessinateurs ont eux aussi vécu un drame similaire, quand on sait que la blessure est encore «fraîche» et que la Belgique est encore en période de deuil national.
1 Temps de lecture 1 minute