Tariq Ramadan a été mis en examen vendredi pour viols et placé en détention provisoire, mais l’une des accusatrices est contredite par un alibi qui n’a étrangement jamais été vérifié. Le débat sur la détention de l’islamologue sera tranché ce mardi.
Selon Le Parisien, une réservation de billet d’avions, qui contredit les déclarations de l’une des plaignantes accusant l’islamologue de viols, n’a étrangement pas fait l’objet de vérifications. Cette réservation concernait un voyage entre Londres et Lyon a été effectué par Ramadan le 9 octobre 2009, date de l’agression selon l’une des plaignantes. Mais la réservation a été égarée au Parquet de Paris avant de réapparaître tardivement jeudi dernier.
Le 9 octobre, l’islamologue a atterri à Lyon 18h35 pour assurer par la suite une conférence à 20h30. Pour les défenseurs de Ramadan, cette information contredit les déclarations de l’accusatrice qui affirme avoir été violée dans l’après-midi.
La réservation du billet a été ajoutée au dossier le 6 décembre par les avocats du théologien et transmise au service de l’accueil et du bureau d’ordre pénal du parquet qui accuse réception. Durant les interrogatoires, les enquêteurs ne lui ont jamais parlé de cet alibi, à la grande surprise des avocats de Ramadan qui ont compris que l’alibi n’était pas dans leur dossier.
Les enquêteurs n’ont pas pu confirmer ou infirmer cet alibi, puisqu’ils ne l’ont reçu que le 1er février, soit quelques minutes avant sa confrontation avec la plaignante.
Le Parisien a contacté le Parquet de Paris qui «ne souhaite pas faire de commentaire».