Société

Affaire Bouachrine: une autre femme sort de son silence

Dans une interview accordée à nos confrères de l’hebdomadaire Al Ayam, Ouidade Melhaf, revient sur l’agression sexuelle qu’elle dit avoir subi de la part Taoufiq Bouachrine.

 

Ouidade Melhaf, ancienne journaliste à Akhbar Al Yaoum, et une des plaignantes dans l’affaire Taoufiq Bouachrine, s’est livrée dans les colonnes de l’hebdomadaire Al Ayam. «Le 26 janvier 2015, j’avais une réunion avec Taoufiq Bouachrine, en sa qualité de directeur du journal, pour discuter les détails du contrat que l’entreprise me propose. Il en a profité pour abuser de moi sexuellement», atteste l’ancienne employée du quotidien arabophone. Depuis, Melhaf affirme qu’elle allait perdre conscience après cette «agression» dont dit avoir été victime.

 

 

La femme, le coupable tout désigné

 

 

Melhaf a déclaré qu’elle n’a pas porté plainte, mais qu’elle a été contactée par la BNPJ pour l’auditionner au sujet du harcèlement et de la violence sexuelle qu’elle aurait subie. «La police s’est comportée avec moi avec un grand professionnalisme. Je leur ai livré ma version des faits, et j’ai évoqué tous les détails qu’ils ont retranscrits fidèlement dans le procès-verbal», affirme-t-elle, et poursuis que les vidéos qu’elle a visionnés confirment sa version des faits. «Ils m’ont montré deux vidéos. La première dure une minute et demie tandis que la seconde deux minutes », ajoute-t-elle.

 

 

Quant aux raisons qui l’ont empêché de déposé plainte juste après son agression sexuelle, elle a rétorqué que la société marocaine n’est pas tolérante et que personne n’allait la croire, d’autant plus qu’elle n’avait pas de preuves pour étayer sa plainte. «Maintenant, ce n’est plus le cas. Les vidéos sont éloquentes et attestent des faits avancés contre Bouachrine», explique-t-elle. À la fin de l’interview, Melhaf critique « la société machiste » qui prévaut actuellement au Maroc, dont les principales victimes sont les femmes.

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