Société

Achoura: la fête des femmes libérées

Le dixième jour de Moharrem, nous célébrons la fête de Achoura. Une journée que les enfants guettent avec impatience et qui rime avec festivités, cadeau à gogo et feux de joie. Un moment que les Marocaines apprécient tout autant pour de nombreuses raisons…

Durant cette journée pas comme les autres, on prône haut et fort, dans la joie et la bonne humeur, les valeurs de solidarité et d’humanisme. Jusqu’à Baba Achour, sorte de Père Noël bien de chez nous, qui passe de maison en maison, pour recueillir des cadeaux et des dons pour les redistribuer aux enfants nécessiteux.

Ces valeurs de bonté et de bienveillance, on les chante autour de la Chaâla, un grand feu de joie, en écoutant Baba Achour raconter des histoires, des légendes d’antan, et en chantant jusque tard dans la nuit.

Si l’on a tendance à assimiler cette fête aux enfants, particulièrement gâtés à cette occasion, Achoura est également une fête très appréciée par les femmes.

Ce jour-là, les Marocaines ne dérogent pas à la règle d’un certain rituel beauté à base de henné, khôl et de souak aux lèvres, annonciateur d’une année tout en beauté pour la femme.

Il est également de coutume de partager, entre femmes, un couscous à la viande sèche « Guedid ». On s’invite les unes chez les autres, goûtant à ce moment purement féminin, fait de rires et de légèreté, de chants et de danse, pendant que les hommes mangent de leur côté avec leurs fils.

La tradition veut que le jour de achoura, les femmes soient libérées de toute autorité masculine et de toute corvée ménagère. Un jour de repos en somme auquel il ne faut pas déroger sous peine d’être frappée de malheur toute l’année.

C’est ensuite aux côtés des enfants qu’elles défilent dans les rues, taarija ou bendir à la main, pour célébrer Baba Achour en chantant en chœur « Baba Achour, alikhallitch’ouri », « baba Achour, pour toi j’ai détaché mes cheveux».

 

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