La pêche littéraire a été plutôt bonne avec des récits truculents, des personnages attachants et des fins surprenantes. Laissez-vous transporter…
Petit plaisir que l’on s’offre loin de l’agitation des rues et des gens, les soirées lectures restent des valeurs sûres qui se savourent dans le confort de la maison. Quatre titres ont retenu notre attention ce mois-ci, en raison probablement des références qu’ils contiennent et des réflexions qui s’y distillent au fil des pages. Lire c’est plonger dans l’âme des autres et en remonter grandi(es) de quelque chose. Piochez !
« On m’appelle Demon Copperhead », Barbara Kingsolver
Editions Harper
Gagnant du prix Pulitzer de la fiction 2023, ce roman raconte l’histoire d’un garçon né sur le sol d’un mobile home, au sein d’une Amérique déchirée par la précarité et l’injustice sociale. Avec un père mort et une mère droguée, Demon Copperhead affronte un monde impitoyable où les chances de succès semblent nulles pour les démunis. Le roman dépeint avec réalisme les luttes de ce jeune confronté à des familles d’accueil toxiques, à des services sociaux dépassés et à l’addiction qui rôde. Pourtant, au cœur de cette noirceur, brille l’espoir d’une lumière au bout du tunnel. Demon Copperhead garde en lui une force insoupçonnée, une résilience qui le pousse à continuer à se battre pour un avenir meilleur.
Prix : 327Dh
« L’Inconnue du portrait », Camille de Peretti
Editions Calmann-Levy
Peint dans l’effervescence viennoise par Gustav Klimt, le tableau « Portrait d’une dame » trouve son premier foyer chez un collectionneur mystérieux en 1916. Subtilement retravaillée par le maître en 1917, l’œuvre disparaît tragiquement lors d’un vol en 1997, pour ressurgir de manière inattendue en 2019 dans les jardins ensoleillés d’un musée d’art moderne en Italie. Mais qui était cette énigmatique femme immortalisée sur la toile ? Et quels mystères entourent son voyage à travers le temps ? Des ruelles autrichiennes animées au Texas des années 1980, des rêves brisés du Manhattan de la Grande Dépression à l’atmosphère enivrante de l’Italie contemporaine, Camille de Peretti tisse avec habileté le destin de cette dame énigmatique et de ses descendants. On vogue de secrets familiaux en amours contrariées, en passant par des drames poignants. A toutes les amoureuses de belles passions sur fond d’art.
Prix : 280 DH
« Un soir d’été », Philippe Besson
Editions Julliard
L’écrivain plonge dans les méandres de son passé entre les souvenirs et les échos d’un drame survenu l’été 85, sur l’île de Ré. En vacances avec les siens, il n’a que 18 ans et est heureux de retrouver ses anciens amis. Le groupe accueille un nouveau venu Nicolas, de qui Philippe se rapproche. Une complicité s’installe entre les deux adolescents, un échange de confidences, dans un paysage estival enivrant. La paix vole en éclat pourtant, quand un membre de la tribu disparaît mystérieusement lors d’une soirée festive. Que s’est-il passé cette nuit-là ? Le mystère demeure, accompagné d’une insoutenable culpabilité partagée par les concernés. Le temps de l’innocence prend brutalement fin, les laissant à jamais blessés et livrés à leurs tourments.
Prix : 260DH
« La collectionneuse de secrets », Sally Page
Editions Archipel
Femme de ménage quinquagénaire habitant Cambridge, Janice est mal dans sa peau. Malgré tout le bien que l’on dit de son travail, elle se sent insignifiante et méprisée. Son seul hobby, recueillir les confidences de vie d’individus croisés ici et là. Une cliente lui demande un jour de veiller sur sa belle-mère, une vieille dame bougonne et solitaire. Sceptique de prime abord, Janice décide de dire oui, mais demande à ce que la femme lui raconte son histoire ; Persuadée que la belle-mère de sa cliente cache de nombreux secrets. La collectionneuse de confidences réussira-t-elle à lui faire dire ce qu’elle s’évertue à dissimuler depuis toutes ces années ?
230 DH