Lancée en 2019 sous un format digital, la galerie African Arty a ouvert ses portes il y a un mois dans le nouveau quartier d’affaires casablancais. Allant au-devant d’une nouvelle garde d’artistes, l’espace explore les impétueux sentiers de la créativité continentale.
Ancien dépôt relifté à l’air du temps, African Arty se vit un peu comme un voyage aux escales multiples. Multiple car la galerie pioche sa ressource partout en Afrique. Œuvre de Jacques Antoine Gannat, jeune loup de l’art market comptant parmi ses expériences un long passage chez Christie’s à Londres, l’établissement peut se prévaloir d’une identité inclusive.
« Ce projet est destiné à soutenir de jeunes artistes prometteurs tout en poursuivant la promotion des talents confirmés » explique le fondateur, qui a également était directeur de développement international de Loft Galerie. Fort d’une expérience de 15 ans, Jacques Antoine Gannat a conceptualisé African Arty à l’image d’un lieu de rencontres entre peintres/sculpteurs, collectionneurs et visiteurs.
Face à une montée en puissance du contemporain africain, l’idée est plus que pertinente « On note un essor important depuis une dizaine d’années aussi bien sur la scène locale qu’internationale. Ce phénomène a aussi commencé à se développer au Maroc avec une ouverture vers des artistes sub-sahariens ». Backupé par la foire 1-54 à Marrakech, l’engouement s’étire et s’apprête à prendre la place qui lui est due. « La galerie compte proposer 5 à 6 expositions par an dont des solos shows et des collections. Cela nous fera tourner autour d’une douzaine d’artistes par cycle».
La démarche est évidemment portée par un timing propice, d’un côté comme de l’autre. « Les collectionneurs d’art africain sont eux-aussi en train de s’ouvrir aux peintres marocains tels que Melehi, Belkahia, Ben Cheffaj. Même la scène émergente fait l’objet d’une attention plus importante et ces échanges devraient continuer à se développer » reprend l’initiateur du projet.
Située au 30 Rue Zahrat Aloulou ex Passereaux (non loin de Casablanca Finance City), la galerie ambitionne de devenir le temple d’un univers riche, mystérieux et authentique à l’image du continent-mère. Avis aux butineuses de nouveauté.