Reproches, demandes, caprices, autant de manies font du mal au couple. Les hommes sont tout autant concernés, sinon plus. Ce qu’ils redoutent le plus ? La pression. Ces hommes ont fui face à la pression, voici leurs témoignages.
« Je veux une bague »
Mon ex ne ratait aucune occasion de se plaindre de ne pas avoir de bague au doigt. Ca faisait trois ans qu’on était ensemble, j’étais très attaché à elle mais je n’étais pas encore prêt à passer le cap. Je me souviens de ce dernier week-end passé ensemble. C’était supposé être une escapade en amoureux, je pensais lui faire plaisir. Mais tout au long du weekend je la sentais en attente. C’est comme si elle guettait quelque chose. Résultat, elle était tendue, elle ne profitait pas vraiment du moment. L’ambiance était électrique et ça me frustrait au plus haut point. On a fini par nous disputer et donc rentrer plus tôt que prévu. Sur le chemin du retour elle a fini par s’effondrer et tout m’avouer. Elle était persuadée que j’avais organisé le week-end pour lui faire ma demande. Ce n’était pas le cas et ça l’a déçue. Et moi j’ai compris qu’on ne pourrait pas trouver de terrain d’entente. Je n’étais pas prêt et cette pression qu’elle exerçait sur moi n’arrangeait rien. Au contraire. On en est restés là.
Salim, 36 ans.
« Tu travailles trop »
Je travaille au minimum cinquante heures par semaine. Normal, je suis mon propre patron. Parfois, il m’arrive aussi de consulter mes mails le week-end ou de passer des coups de fils professionnels en soirée. Lamia n’a jamais pu l’accepter. « Et moi je fais quoi en attendant ? Je représente quoi pour toi ? Tu ne t’occupes pas assez de moi ! », les reproches rythmaient notre quotidien. J’ai essayé de lui expliquer à maintes reprises que ça ne dépendait pas de mon bon vouloir. Je rencontre des impératifs au boulot que je dois gérer peu importe l’heur ou l’endroit. Boulot qui plus est nous permettait de nous offrir des voyages, des sorties et le shopping auquel elle tenait tant. Bref, j’ai fini par craquer. Je lui ai expliqué que j’arrivais plus à gérer la pression du boulot et la sienne. Nous avons fait une pause de quelques mois. Puis nous nous sommes revus et nous avons longuement discuté. Elle m’a expliqué qu’elle regrettait ses réactions et qu’elle tâcherait de faire des efforts. Pour l’instant ça se passe bien.
Reda, 41 ans
« Arrête de grignoter ! »
Une des pires pressions que j’ai vécues en couple concernait mon poids. Je n’étais pas en surpoids mais j’avoue que je ne me surveillais pas. Entre grignotages et manque d’activité sportive, je me plaignais souvent de mes poignées d’amour. Et ma copine de l’époque ne m’a pas aidée. Elle s’est mise en tête de me suivre comme mon ombre pour m’empêcher de mal manger. C’était une terroriste du light et du bio. Elle composait nos menus de légumes et de graines dont je n’avais jamais encore entendu parler. J’ai alors commencé à manger en cachette et à culpabiliser. Je me souviens même avoir caché des tablettes de chocolat dans mes boites à chaussures (rires). J’avais l’impression de ne pas être assez bien pour elle. Et plus je ressentais ça, plus je mangeais de cochonneries pour compenser. Elle n’avait aucune sorte de tolérance et j’en ai eu assez. C’était invivable. C’est vrai que ce n’était pas forcément le grand Amour. Je n’ai donc pas longtemps hésité à la quitter. Aujourd’hui je suis à nouveau en couple mais c’est vrai que je fais très attention à ma ligne. Je lui dois au moins ça (rires).
Mehdi, 33 ans