Pas étonnant que l’on se fasse des films, vu toutes les comédies romantiques qu’on a vues. Inventaire de ces petites scènes qui nous font frissonner et que l’on vivra (peut-être) un jour, comme dans la comédie romantique La la Land avec Ryan Gosling!
Quand elle entre dans un bar, il tombe amoureux d’elle
L’héroïne pousse la porte d’un restaurant ou d’un bar, le cœur légèrement en miette, et là, son regard croise celui de son âme sœur. Assis face à l’entrée, ce dernier a immédiatement le coup de foudre. C’est l’évidence : cette fille est faite pour lui.
Dans la vraie vie : on se parfume, on se maquille, bref on se sape. On a rendez-vous avec nos copines, on pousse la porte d’un bar qui sent la bière, le sol est collant, le bruit nous tape sur le système et le seul garçon que l’on voit, c’est un looser qui boit seul… et qui ne nous jette même pas un coup d’œil.
C’est quand elle n’y croit plus qu’il l’appelle
L’héroïne passe la journée à se demander pourquoi ce bel homme ne la contacte pas. C’est certainement foutu : hier, elle l’a aperçu avec une autre fille (en réalité, c’était sa sœur). L’héroïne décide d’être forte, elle repense à cette phrase de sa grand-mère : « Le temps s’occupe de tout. » A ce moment-là, son téléphone sonne et elle découvre la voix de cet homme.
Dans la vraie vie : on surveille notre téléphone en se disant que ça fait pitié, l’amour. On appelle nos amies qui s’insurgent d’emblée (quel nul), et on se demande si notre mobile fonctionne comme il faut. On se dit que le mec n’a peut-être plus de batterie, mais ça commence à faire long quand même. Deux semaines plus tard, toujours rien. Et ce n’est pas faute de l’avoir rappelé trois fois en numéro masqué.
Ils rompent d’un commun accord et il revient avec des fleurs
Les deux héros se disputent intelligemment un soir et s’aperçoivent qu’il est préférable de ne pas poursuivre. Quelques larmes de délicatesse coulent sur leurs joues et voilà que Rayan s’en va, un peu triste, mais persuadé que c’est la bonne décision. Chacun se promène dans la ville les jours qui suivent, obsédé par cette rupture. Deux semaines plus tard, Rayan est là, en bas du boulot de l’héroïne (un truc dans la mode), avec des fleurs. Ils se regardent, ils savent.
Dans la vraie vie : on vient de rompre par SMS (et l’un de nous était plus d’accord que l’autre), c’était légèrement houleux. Dès le lendemain, notre se promène dans la rue, mais il ne pense pas vraiment à nous. Il s’est reconnecté à Tinder et ça va beaucoup mieux. On espère qu’il revienne (au moins pour notre ego), mais chaque soir, en sortant de notre boulot pas top, on ne voit personne, sauf le gars qui distribue des journaux.
Ils pleurent en même temps, loin l’un de l’autre, parce qu’ils sont des âmes connectées
Les deux héros ne se remettent pas de cette séparation, conséquence d’un malentendu. Il erre dans la rue, larmes à l’œil, regard perdu, vendre vide. De son côté, Elle pleure en regardant par la fenêtre, depuis sa petite banquette remplie de jolis coussins. Dehors, il pleut. Leur histoire est impossible (et pourtant, à la fin, ils iront à Londres).
Dans la vraie vie : on pleure de notre côté, mais sans cette petite banquette pour se poster à la fenêtre. On est sur notre clic-clac Ikea. On voudrait que notre Rayan pense à nous et c’est en écoutant cette magnifique chanson de Céline Dion (« S’il suffisait d’aimer ») que notre élan nous pousse à écrire à Rayan « tu me manques », l’espoir fou qu’il soit en train de tenter la même chose. Notre message atterrit sur la planète de tous les messages sans réponse. A jamais.
Au réveil, il lui caresse le visage et lui dit qu’il n’a jamais connu ça
Les deux héros se réveillent ensemble pour la première fois, le teint frais (l’amour donne bonne mine). Il caresse le visage de l’héroïne, il l’embrasse (personne n’a mauvaise haleine) et il lui déclare sa flamme. Elle vibre, elle ne trouve pas ça lourd (ils se connaissent à peine) parce qu’entre eux, c’est évident. C’est parti pour la vie.
Dans la vraie vie : on se réveille à côté d’un type qui nous plaît bien, mais on peine tout de même à savoir comment on a atterri ici. On ne vous parle pas vraiment, faut dire qu’on a peur de sentir mauvais de la bouche, et lui il a autre chose à faire : avaler ses céréales et aller prendre le taxi. Chouette début d’histoire. Est-ce qu’il n’a jamais connu ça ? Malheureusement, si. Hier. Avec une autre. En attendant demain.