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La Marocaine Loubna Serraj remporte le prix Orange du livre en Afrique

La Marocaine Loubna Serraj a remporté mardi le prix Orange du livre en Afrique pour son roman « Pourvu qu’il soit de bonne humeur », qui évoque la violence conjugale.

Ce premier roman d’une éditrice et chroniqueuse est paru au Maroc en mars 2020 (éditions La Croisée), et en France un an plus tard (éditions Au diable Vauvert). « L’auteure s’empare avec assurance et sensibilité d’un sujet hélas encore d’actualité : la violence conjugale. Sujet traité, ici, loin de tout manichéisme », a indiqué le jury dans un communiqué. La narration est menée jusqu’au bout et se déploie avec succès en plusieurs thèmes dont on relève : la transmission générationnelle du traumatisme, la résistance sous toutes ses formes, l’amour multidimensionnel, la dignité face à la souffrance, l’abnégation, mais aussi le désir de liberté.

 

« Cet ouvrage nous invite au voyage dans le passé à travers deux personnages, deux époques et deux couples, pour mieux nous faire cerner le présent. Loubna Serraj interpelle sa société et, partant, tous les pays où les femmes souffrent encore dans leur chair. C’est à une véritable (re)prise de la parole que les lecteurs sont conviés. Un tour de force réussi pour ce premier roman. », a-t-il encore souligné.

 

Promouvoir les talents littéraires africains

Lancé en octobre 2018 par la Fondation Orange en partenariat avec l’Institut Français , le Prix Orange du Livre en Afrique répond à la volonté d’œuvrer pour la promotion des talents littéraires africains et de l’édition locale africaine.

Pour cette troisième édition, 74 romans de 44 maisons issues de 16 pays étaient en lice. Une première sélection des titres a été faite par des comités de lecture dans cinq pays (Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali et Tunisie). Puis la lauréate a été élue par un jury présidé par l’écrivaine et poétesse ivoirienne Véronique Tadjo, lauréate du grand prix littéraire d’Afrique noire en 2005. Soutenu par la Fondation Orange, issue du groupe de télécoms, et l’Institut français, le prix est doté de 10.000 euros.

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