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Souad Hdidou, « taxi driver »: une belle réussite dans un métier semé d’embûches

« A cœur vaillant, rien d’impossible », dit le célèbre proverbe qui semble coller parfaitement à Souad Hdidou, une jeune femme « taxi driver » dans la capitale du Royaume.

Souad Hdidou a pu grâce à, sa détermination, son ambition et son énergie débordante, casser le stéréotype de la femme peureuse qui ne peut franchir les obstacles dressés tout au long d’une vie.

Avec force et courage, elle a pu braver une profession longtemps vouée pour la gent masculine, celle de chauffeur de taxi professionnel. Du haut de ses 31 ans, cette combattante a prouvé, à la vie, à la société et à son entourage, qu’une Femme, aussi « faible » soit-elle, peut arriver à se faire une place aux côtés des hommes. Souad Hdidou est le modèle ou l’exemple même de la femme qui se fraye son petit bonhomme de chemin dans un monde de « machos » comme celui des chauffeurs de taxi. A la question « est ce que tu as peur ? », elle répond à la MAP avec une voix déterminée: « Je n’ai peur que de Dieu ».

Sourire aux lèvres et mains sur le volant, Souad insiste sur le fait que tous les usagers du taxi l’encouragent à persévérer dans ce métier qui, aussi ingrat et difficile soit-il, surtout pour une femme, constitue la seule option qu’elle a trouvée pour survivre. Elle a fait tous les métiers possibles et imaginables, de poissonnière en passant par la livraison ou encore le commerce.

Son parcours est simple: sans diplôme, cette autodidacte n’a pas baissé les bras et a essayé de poursuivre son rêve d’indépendance. Issue d’une famille de six frères, elle a grandi chez sa tante dans un quartier de la capitale. D’une famille modeste de Roummani, Souad travaille surtout pour subvenir aux besoins de ses proches. Elle a eu un « permis de confiance » il y a deux ans alors que son permis de conduire date de 2008.

A 14h00 tapantes, Souad Hdidou, en jean et baskets, débute paisiblement sa journée qui ne se terminera que vers 23h. « Le chauffeur professionnel doit soigner son apparence mais être à l’aise », confie la jeune femme. D’abord, le pointage, passage obligé à chaque prise de service mais, avant, elle chouchoute sa voiture.

Sous un beau soleil d’hiver, elle prend son torchon et commence à laver, elle-même, son véhicule. Les vitres, le capot et le toit…Rien n’est laissé au hasard, par respect à ces clients, réplique-t-elle. Ensuite, commencent les différents trajets dans les quartiers de la capitale. Elle sillonne les principales artères et avenues, se faufile avec habileté dans les embouteillages de la ville lumière sans perdre sa joie de vivre, avec de la musique comme fond sonore.

« Je me sens dans mon éléments dans le taxi », avoue Souad Hdidou qui n’a rien à envier à ses pairs de la gent masculine. « Tout le monde m’encourage et plusieurs usagers de taxi préfèrent une femme au volent parce qu’elle inspire de la confiance ». Et ses collègues hommes, dit-elle, sont fiers d’elle et ne ménagent aucun effort pour l’aider.

Indépendante et autonome, Souad tient à encourager toutes les femmes, et spécialement les marocaines, à s’accrocher à leurs rêves en vue de les réaliser et sortir des sentiers battus, mais surtout à ne pas se lamenter sur leur sort mais réunir toutes leurs forces pour surmonter les embûches de l’existence. Heureuse d’avoir réussi à percer dans ce domaine, Souad poursuit son rêve, celui d’acquérir un jour son propre véhicule, ce qui n’est nullement impossible pour cette femme aussi forte qu’ambitieuse !

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