Bien-être

Santé: comment faire le Haj lorsqu’on est atteint du cancer

Considéré comme l’un des 5 piliers en islam et l’un des plus grands rassemblements spirituels au monde, plus de trois millions de musulmans participent chaque année aux rites du Haj.

« Chaque année, je reçois plusieurs patients atteints du cancer qui ont été tirées au sort pour aller au pèlerinage à la Mecque. Personnellement, je ne leur ai jamais interdit de se rendre à ce voyage tant espéré mais j’ai veillé à ceux qu’ils suivent quelques précautions vitales. » nous dit le docteur Mohamed El Morchid, oncologue radiothérapeute et fondateur de la première clinique d’oncologie d’Afrique, le centre de traitement Al Kindy à Casablanca. « Les malades doivent obligatoirement prendre rendez-vous avec leur médecin traitant 4 à 6 semaines avant leur départ pour mettre en place le protocole de traitement à suivre ou à arrêter durant leur voyage. Les vaccins vivants recommandés contre certains virus tel que la grippe aviaire, porcine etc.  sont à éviter pour les personnes qui suivent une chimiothérapie car leur système immunitaire est déjà affaibli.» Dr El Morchid recommande également d’éviter l’accomplissement de certains rituels quand la densité humaine est très élevée et insiste sur le fait que le/la malade doit être constamment accompagné(e). L’utilisation d’une chaise roulante est d’une grande aide pour ne pas accentuer l’état de fatigue existant. A ce propos, il est dit dans le Coran qu’ « Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité», s2 v286

« Il est impératif de s’hydrater en buvant au moins 2 litres d’eau par jour et de rester au frais durant les heures les plus chaudes de la journée. Il ne faudra consommer que de l’eau en bouteille ou, dans les lieux saints, de l’eau bénite de Zamzam. Pas de glaçons ni aucune boisson dont la constitution n’est pas sûre et surtout, aucune consommation d’aliments qui n’auraient été ni au préalable cuit, bouilli ou pelé. Autre point important, il est primordial de préserver la qualité du sommeil au risque de voir le malade s’affaiblir et avant son départ, le pèlerin doit emporter avec lui un rapport médical complet précisant son état de santé en cas de nécessité par les services médicaux sur place. Par mesure de précaution, il est souhaitable de souscrire à une assurance. Pour conclure, sachez qu’à leur retour, la fatigue est commune à tous les pèlerins et d’expérience, nos patients reviennent toujours avec un meilleur moral et un état psychologique reboosté » nous confie Dr El Morchid

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