Société

« Noire n’est pas mon métier », le livre écrit par 16 actrices noires pour dénoncer le racisme au cinéma

Unies contre le racisme au cinéma. Elles monteront les marches à Cannes le 16 mai. Seize actrices noires et métisses ont épinglé dans un livre les clichés, plaisanteries douteuses voire carrément racistes entendues dans l’exercice de leur métier en France.

 

 

« L’imaginaire des productions françaises est encore empreint de clichés hérités d’un autre temps« , souligne l’actrice Aïssa Maïga, à  »initiative du livre « Noire n’est pas mon métier« , paru aux éditions du Seuil cette semaine.

 

 

 

« Notre présence dans les films français est encore trop souvent due à la nécessité incontournable ou anecdotique d’avoir un personnage noir« , souligne celle qui s’interroge sur la faible présence d’actrices noires « dans ce pays pourtant métissé qu’est la France ».

 

 

Des rôles proposés peu intéressants

 

 

Des rôles d’infirmières proposés à la pelle à Firmine Richard (« Huit femmes », « La première étoile ») à ceux d’avocates pour lequel on ne pense pas à une actrice noire, le livre recense, sans donner de noms, mais avec l’envie de faire bouger les lignes, les réflexions entendues lors de castings. « Heureusement que vous avez les traits fins », « pas assez claire » ou « pas assez africaine« …

 

Le livre rassemble notamment les témoignages de l’ex-miss France Sonia Rolland, d’Eye Haïdara (« Le sens de la fête ») ou Assa Sylla, révélée dans « Bande de filles », aux côtés de Karidja Touré.

 

 

Les actrices fouleront le tapis rouge à Cannes pour exposer leur démarche

 

 

Les comédiennes seront à Cannes pour exposer leur démarche et fouler le tapis rouge, a indiqué la maison d’édition.

 

La question de la représentation des noirs au cinéma devrait aussi s’inviter sur la Croisette lors de la masterclass le 10 mai de Ryan Coogler, le réalisateur de « Black Panther », premier film de super héros noir qui multiplie les records au box-office, dépassant d’ores et déjà « Titanic« .

 

« Il n’y a pas tant de films que ça sur la présence de l’homme noir dans les images du cinéma américain, mais il y a eu celui-là. C’est un film pierre de touche« , avait estimé Thierry Frémaux, le délégué général en annonçant la sélection cannoise mi-avril.

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