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La 16e édition du FIFM rendra hommage à Isabelle Adjani

« Moments forts du festival de Marrakech, les hommages sont une séquence qui illustre le rapport multidimensionnel que le festival entretient avec le cinéma », indique-t-on auprès des organisateurs.

Le festival rendra ainsi hommage à Abderrahim Tounsi, le comédien qui a fait rire et pleurer des générations et des générations de Marocains et qui a forgé avec le personnage d’Abderraouf la figure comique la plus populaire de la scène marocaine. « Un succès authentique touchant grands et petits qui a traversé les frontières pour le plus grand bonheur de la communauté maghrébine en Europe », relève-t-on. Né en 1936, Abderrahim Tounsi est le précurseur de l’art humoristique au Maroc. Passionné par le théâtre, il débute sa carrière de comédien en créant, avec des amis, une troupe qui se produit dans des cafés en adaptant des textes de Molière.
 
Abderraouf, personnage burlesque et simplet, créé en 1960 et inspiré d’un camarade de classe, séduit et fait rire des générations entières. Ses spectacles se jouent à guichets fermés et les enregistrements se vendent par milliers. Le succès d’Abderraouf va alors dépasser les frontières du Royaume, s’étendant auprès de l’ensemble de la communauté maghrébine installée à l’étranger. Il est nommé à Anvers en 2011 « Meilleur humoriste marocain du XXe siècle » par la fondation des Nuits de l’humour arabe.
 
Un hommage similaire sera rendu à Isabelle Adjani, la star adulée et adorée, qui sera aussi présente à Marrakech. Bouleversante, généreuse et capable de jouer tous les registres, Isabelle Adjani, mythe vivant du cinéma, est la comédienne dont rêvent les réalisateurs du monde entier pour capter la magie qui émane de sa grâce.
 
La comédienne, dont François Truffaut disait qu’ « il faudrait la filmer tous les jours, même le dimanche », s’est imposée, dès ses débuts au point d’être courtisée par les plus grands cinéastes. André Téchiné, Roman Polanski, Claude Miller, Werner Herzog, James Ivory, Patrice Chéreau ou Jean-Paul Rappeneau lui offrent des rôles qui la distinguent et réalisant ainsi leurs plus beaux film grâce à son talent exceptionnel.
Privilégiant les rôles de femmes fortes qu’elle incarne avec passion, Isabelle Adjani reçoit une double Palme d’interprétation au Festival de Cannes pour ses rôles dans « Possession » d’Andrzej Żuławski et « Quartet » de James Ivory. Après quatre César pour ses rôles dans « Possession », « L’Été meurtrier » de Jean Becker, « Camille Claudel » de Bruno Nuytten, et « La Reine Margot » de Patrice Chéreau, elle en obtient un cinquième, pour son interprétation dans « La Journée de la jupe » de Jean-Paul Lilienfeld, faisant d’elle l’actrice la plus récompensée par l’Académie à ce jour.

Le Festival de Marrakech rendra également hommage au cinéaste japonais Shinya Tsukamoto, véritable homme-orchestre, comédien, cadreur, directeur de photo, scénariste… « Un immense talent mobilisé au service d’un cinéma indépendant, innovant et radical, une véritable planète cinéphilique saluée par de nombreux cinéastes occidentaux ». Né à Tokyo en 1960, Shinya Tsukamoto est considéré comme le plus radical et innovant des cinéastes indépendants japonais. Véritable homme-orchestre, Shinya Tsukamoto s’est entouré d’une authentique famille de cinéma, composée de collaborateurs et de comédiens prêts à le suivre dans l’exploration de ses fantasmes les plus délirants, inspirés par les univers cyberpunk de William Gibson et Bruce Sterling ainsi que les films de David Lynch ou David Cronenberg.

Nombre de cinéastes occidentaux, tels que Quentin Tarantino, ne cessent de louer les multiples talents de ce scénariste, réalisateur, comédien, directeur de la photographie, cadreur, monteur, directeur artistique et producteur de génie. Paul Verhoeven, le maître néerlandais qui gratifiera les cinéphiles et professionnels présents à Marrakech d’une masterclass très attendue, est l’autre personnalité du cinéma mondial à laquelle le Festival rendra hommage, une manière de saluer un artiste majeur de notre temps. Né en 1938 à Amsterdam, Paul Verhoeven est l’auteur d’une œuvre aussi éclectique qu’explosive, réalisée en Europe et aux États-Unis. Subversif et populaire, il aime appuyer là où ça fait mal. De « Robocop » à « Elle », en passant par « Basic Instinct », « Showgirls », « Starship Troopers » ou « Black Book », il confirme son statut d’artiste majeur avec une filmographie culte.

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