Société

5 tabous et clichés sur les règles qui doivent disparaître

Une fois par mois, l’utérus évacue une partie de la muqueuse utérine en laissant s’écouler du sang par le vagin. Un phénomène naturel à l’origine de la vie humaine qui reste un tabou et dont certaines femmes refusent de parler ouvertement. Voici 5 tabous liés aux règles qui n’ont pas lieu d’être.

La douleur

Les premiers jours des règles sont les plus douloureux. Une douleur qui peut s’avérer handicapante dans le cadre d’une vie active. Depuis quelques années, des célébrités comme Lena Dunham, Woopi Goldberg, Julie Gayet ou encore la chanteuse Imany lèvent le voile sur une maladie qui touche 1 femme sur 10 : l’endométriose. Cette maladie gynécologique inclue des problèmes abdominaux, des problèmes digestifs voire l’infertilité. Les femmes souffrant d’endométriose endurent des crampes et des douleurs sévères durant leur règle. Un combat pour ces femmes qui souhaitent lever le voile sur une maladie méconnue et tabou.

Les publicités

A la télévision, le tabou sur les règles est omni présent. Si ces femmes gambadent dans leur robe blanche ventant les mérites d’une serviette hygiénique qui ne laisse rien déborder, l’illustration de l’absorption des règles fait polémique chez les féministes. En cause, ce fameux liquide bleu qui se verse sur les protections hygiéniques. La couleur du sang semble encore taboue. Au-delà du liquide bleu, les publicitaires essayent de donner aux règles un côté glamour qui n’a pas lieu d’être: des protections périodiques aux actifs de perles, parfumées voire ventilées. Faisant ainsi d’un phénomène naturel, une corvée que l’on peut glamouriser.

Les synonymes

Dans la sphère du public, il est difficile de prononcer ces trois mots sans rougir : «J’ai mes règles!».  C’est là qu’interviennent ces synonymes politiquement correct: «les anglais ont débarqués», «j’ai mes ragnagnas», «j’ai mes menstru’», « j’ai mes trucs », « je suis indisposée »…  Une manière dite subtile de révéler ses menstruations.

L’impureté

Pour des raisons culturelles voire religieuses, les règles sont perçues comme une période d’impureté.  Chez les chrétiens, les femmes sont considérées comme impures durant la période de leurs règles. Dans le judaïsme, la femme est impure durant ses règles, cette période est appelée la nida, la femme ne doit pas s’approcher ou toucher les choses sacrées (synagogue, torah et objets de culte). Dans l’Islam, la femme doit interrompre ses prières le temps des règles, ne doit pas toucher le Coran, et en période de Ramadan, elle se doit de rompre le jeune. Le problème réside dans le fait que cette impureté a quitté les sentiers religieux et s’est incrustée dans la société. Aux yeux des hommes, les femmes sont impures une fois par mois. 

Les sauts d’humeur

Pour certains hommes, une femme qui s’énerve a ses règles. Un cliché qui a la vie dure et qui considère qu’une femme est régie par ses hormones. Si elle pleure ou pique une crise de nerfs, c’est parce qu’elle a ses règles. Sur les forums, des femmes livrent leur témoignage et parlent de ses clichés qui règnent dans leur couple. « Une fois je me suis énervée suite à une grave erreur de sa part , et il m’a rétorqué de me calmer et de prendre un tampon » raconte une certaine Sophia.  Des clichés qui s’exportent au sein des entreprises.

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