Elles sont cheffes d’entreprises, artistes, sportives, militantes… Les Marocaines sont nombreuses à se battre chaque jour pour un Maroc meilleur. Zoom sur 8 femmes qui font la fierté du pays et nous donnent envie de leur hommage en ce 8 mars, journée internationale des droits de la femme.
Leïla Doukkali: un nouvel élan pour l’AFEM
Présidente de l’Association des Femmes Entrepreneurs du Maroc (AFEM) depuis le mois de décembre dernier, Leïla Doukali est une femme d’affaires marocaine qui a plusieurs cordes à son arc.
Femme engagée aussi bien au Maroc qu’en France où elle présidé la Commission France-Maroc « Les Républicains », Leïla est diplômée en gestion et relations internationales à la Sorbonne, et compte à elle seule, plus de vingt ans d’expérience dans le monde des affaires.
De la gestion du groupe familial à la gestion de sa propre entreprise, Variations (Gérard Darel et Pablo, a beaucoup à offrir à son pays.
Depuis sa nomination à la tête de l’AFEM, Leïla Doukkali s’est entourée de 4 femmes pour son mandat. Cinq chefs d’entreprise, donc, qui ont très à cœur de motiver, aider et conseiller celles qui font le choix de créer ou développer leur business, voire même d’en changer.
Sana Smyej: le nouveau visage de la communication institutionnelle
Dans la grande famille de la communication, cousine de celle des médias, Sana Smyej, la directrice générale fondatrice de l’agence Rbatie de Relations Presse, est devenue en l’espace de 15 années de pratique un visage des plus familiers pour les journalistes.
Après avoir commencé son parcours en tant que «Self Made Woman», favorisant des relations de presse sur le mode intimiste, privilégiant la qualité à la quantité, Sana Smyej chapeaute aujourd’hui l’une des agences RP les plus respectées du pays, gagnant ainsi la confiance de groupes privés et de grandes institutions publiques.
C’est donc tout à fait naturellement que lors des nombreux événements où son agence est mandatée, la DG de Publikart qui en est rarement absente, est omniprésente. Passant des baskets à l’escarpin suivant les contextes, veillant au grain, anticipant les imprévus et se pliant en quatre pour assurer aussi bien les attentes de ses clients que ceux des journalistes.
Sa marque de fabrique : des relations professionnelles, humaines et cousues main, cultivant la proximité et la disponibilité, le tout dans un esprit Win Win où le client comme le média doivent êtres gagnants.
Yasmean: l’amoureuse des platines
Du haut de ses 25 ans, Yasmean a rapidement réussi à s’imposer dans le milieu électro marocain. Cheveux courts, regard déterminé, la jeune femme détonne tant par son allure que par son identité musicale atypique.
Elle a en effet été l’une des premières DJs à mixer au sein de la nouvelle scène underground marocaine et s’est vite forgée un nom. Dans ses sets, elle va du jazz à la musique électronique en passant par la techno ou encore le drum’n’bass et cherche sans cesse de nouvelles sonorités.
Après des études de journalisme-communication à Casablanca, elle a décidé d’évoluer dans le monde du marketing digital, tout en menant en parallèle, une carrière dans la musique: un « virus » qu’elle a attrapé « dans le ventre de sa mère ».
Fille unique, Yasmean a grandi dans une famille passionnée de son, et développe une sensibilité à la musique en écoutant la collection de cassettes de sa mère.
Aujourd’hui, elle est considérée comme une artiste montante de la scène alternative marocaine et se produit dans de nombreux festivals au Maroc (Nuits Sonores, Moga, Existence, Soundscape, Atlas Electronic,…).
Yetou Ouamou: la dame de fer de Zaouiat Cheikh
Dans la province de Béni Mellal et plus précisément à Zaouiat Cheikh, Yetou Ouamou n’est pas une femme anonyme. Elle est connue et reconnue auprès de tous les habitants de la ville pour ses contributions et son combat sans merci en faveur de l’épanouissement de la femme de Zaouiat Cheikh.
Présidente de la coopérative Yamna pour la fabrication et le conditionnement du couscous, Yetou est l’exemple concret d’une femme qui mobilise son énergie au service de la collectivité pour subvenir aux besoins croissants des femmes rurales issues de milieux défavorisés.
Depuis 2015, date de création de la coopérative Yamna dont elle préside les destinées, Yetou s’est spécialisée dans la fabrication d’une dizaine de variété de couscous qu’elle exporte dans une dizaine de pays de par le monde.
Elle emploie une trentaine de femmes dans sa coopérative, dont la situation est régularisée et qui, de surcroît, bénéficient d’une assurance maladie obligatoire et d’un salaire fixe.
Siham Miami: l’œil de biche qui veille sur la sécurité de nos frontières
Uniforme épousant parfaitement sa taille, chapeau sur la tête et cheveux attachés, Siham Miami ne badine pas avec la sécurité dans nos aéroports.
Cet inspecteur de police de 29 ans, ceinture noire premier DAN en Aïkido et ancienne pratiquante du « Shorinji kempo », travaille à l’aéroport Agadir-Al Massira. Sa mission ? s’assurer des identités de personne en vérifiant les documents et objets de toute personne qui franchit le territoire national.
Carte nationale, passeport, visa… La jeune femme passe à la loupe tous les documents des voyageurs afin de vérifier leur authenticité et, le cas contraire, déterminer le type de faux entre falsification et contrefaçon.
Ce n’est pas tout. Siham est également chargée de fouiller les bagages des voyageurs. A l’aide d’un appareil de contrôle radioscopique, la jeune femme inspecte minutieusement les affaires des passagers.
Ambitieuse, la policière est en train de préparer une deuxième licence en droit et ne cesse de prendre part aux formations continues organisées par la DGSN.
Jamila Sedqi: première femme marocaine à siéger au Tribunal administratif de l’Union africaine
La Magistrate marocaine Jamila Sedqi siège depuis juillet dernier au Tribunal administratif de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba pour un mandat de quatre ans, une consécration d’un parcours fructueux de près de trois décennies au service du Corps de la Magistrature du Royaume.
Première femme marocaine à siéger au Tribunal administratif de l’UA, la Magistrate Jamila Sedqi honore ainsi la Femme Marocaine en général et ses consœurs de la Magistrature en particulier, une nomination qui couronne un parcours réussi de près de 29 ans au cours duquel, la Magistrate a pu grimper différents échelons dans le domaine juridique et judiciaire : du substitut du Procureur du Roi près le Tribunal de première instance de Rabat jusqu’au poste d’Avocat Général près de la Cour de Cassation du Royaume.
Membre de l’Amicale Hassania des Magistrats du Maroc, la Magistrate qui a été honorée par le Trophée Justice, Droit et Magistrature, est aussi très active dans la société civile marocaine et particulièrement dans le domaine des Droits de la femme et de l’enfant, Jamila Sedqi étant membre de la Ligue de la protection de l’Enfant, de l’Observatoire National des Droits de l’enfant, ainsi que de l’Union Nationale des femmes du Maroc.
Zineb El Barouri, le foot dans le sang
A la tête de la sélection nationale des moins de 15ans, la technicienne marocaine Zineb El Barouri ambitionne, grâce à sa fougue, sa passion et sa détermination, d’apporter sa pierre à l’édifice du développement du football féminin national. Dès son jeune âge, Zineb s’est passionnée pour le football en se prêtant à des dribbles aux côtés de ses voisins du quartier, une passion qui a forgé sa personnalité faisant d’elle une des meilleures joueuses du sport le plus populaire du Royaume.
Le soutien et les encouragements constants de sa mère ont été des catalyseurs pour la poursuite de la pratique du football avant de faire ses premiers pas dans plusieurs clubs notamment l’équipe espoir de l’Olympic de Safi et l’Association Amjad Taroudant, le Raja Ait Azza, le Wydad de Safi, le Difaâ d’El Jadida et Hilal de Témara.
La natif de Safi a pris d’assaut le monde de l’entraînement, après avoir décroché sa licence d’entraîneuse B de la Confédération africaine de football. Fraîchement entraîneuse, elle s’est engagée dans le projet de développement du football féminin en prenant la tête de la sélection nationale féminine des moins de 15 ans.
Sofiia Manousha, une actrice engagée
Actrice et réalisatrice de 33 ans, Sofiia Manousha reflète à travers ses principes vis-à-vis de la préservation de l’environnement et de la santé, l’image d’une femme artiste engagée et responsable. Française d’origine marocaine de ses deux parents, Sofiia a eu une formation en danse et en piano, avant que sa passion du cinéma ne l’emmène vers les plateaux de tournage.
Sofiia a joué en 2011 dans le film “Le noir vous va si bien”, réalisé par Jacques Bral; en 2013, son interprétation inspirée lui a valu une pré-nomination méritée au César du meilleur espoir féminin. Elle a également reçu le prix d’interprétation au festival du cinéma et de migration d’Agadir pour son rôle au long-métrage de Jawad Rhalib, “7, rue de la folie”. Le talent de la jeune Sofiia s’est étendu vers le théâtre, jouant ainsi dans une pièce sur la guerre d’Algérie, mise en scène par Hubert Colas.
Récemment, la jeune actrice a tourné avec Talal Salami le film “Achoura”, qui sera le 11 mars dans toutes les salles au Maroc.
Dotée d’une beauté simple, Manousha est également une passionnée du bien-être et de l’écologie. A travers son site “mybeautyfuelfood”, elle sensibilise sur l’impact de l’alimentation sur la beauté, la santé et le mode de vie.
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