Tout autour du globe, de nombreux Marocains participent au rayonnement de leur pays en s’illustrant brillamment dans divers domaines. Trombinoscope.
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La musique dans la peau
Originaire de Casablanca, Malca est un petit prodige de la musique électro. Installé à Paris depuis près de 10 ans, le jeune homme a tout d’abord entrepris des études de journalisme avant de décider finalement de vivre à fond sa passion : la musique. Son univers électro- pop, emprunt de funk, de r’n’b et de châabi intrigue et plaît. En 2015, il sort son premier EP intitulé She Get’s Too High dans lequel il rend hommage aux filles que l’on voit danser dans les clips de chaâbi, qualifié comme tube de l’été par plusieurs médias français, avant de présenter quelques mois plus tard son titre Ya Layli, plus mélancolique. Fin 2017, Malca nous embarque pour une balade dans les rues de la ville blanche avec Casablanca Jungle où il dresse un portrait de la vie des jeunes casablancais. Début 2018, il présente Shalom un clip de paix, de tolérance et d’amour. Des chansons qui portent à chaque fois un message fort sur un étonnant mélange de genres totalement délirants, mais toujours cohérents.
Le soleil dans l’assiette
Dans l’espoir de vivre son rêve américain, Mourad Lahlou s’envole pour les États- Unis à l’âge de 20 ans afin de poursuivre des études d’économie. Rapidement, le jeune homme a le mal du pays et cherche un peu de réconfort dans la cuisine, en concoctant des plats marocains. Mourad a alors un déclic et troque ses tenues d’étudiant pour un tablier. Il ouvre son premier restaurant «Kasabah » en 1996 à San Rafael en Californie et
reçoit la nomination d’« Étoile montante de la cuisine » par le magazine San Francisco Chronicle. Quelques années plus tard, contraint de fermer son établissement, il décide de se battre et ouvre un nouveau restaurant à San Francisco, « Aziza », au sein duquel il revisite les recettes traditionnelles marocaines avec une touche plus moderne et sophistiquée. Sa cuisine séduit les papilles des plus grands critiques faisant de lui le premier chef marocain à décrocher l’étoile Michelin. Mourad se voit également décerner trois étoiles par le magazine San Francisco Chronicle « pour l’excellence de ses plats» et apparaît dans la catégorie des 10 meilleurs établissements de la région selon le guide gastronomique américain Zagat. En 2015, il ouvre un deuxième restaurant, « Mourad », joyeux mariage entre le Maroc et l’Occident.
Silence, ça tourne !
Meryem Benm’Barek a toujours été passionnée par le milieu artistique. C’est finalement vers le cinéma qu’elle décide de s’orienter en intégrant l’INSAS (Institut National Supérieur des Arts du Spectacle et des techniques de diffusion) à Bruxelles. Au cours de sa formation, la jeune cinéaste réalise plusieurs courts-métrages, dont « Jennah » son film de fin d’études, présélectionné aux Oscars en 2015 après avoir remporté le prix du festival de Rhode Island l’année précédente. En 2018, elle présente son premier long- métrage, «Sofia» qui lui a valu le titre de meilleur scénario dans la catégorie «Un certain regard» lors du Festival de Cannes. Une magnifique récompense pour ce film qui raconte l’histoire de Sofia, une Casablancaise de 20 ans qui fait un déni de grossesse et qui part, avec l’aide sa cousine Lena, à la recherche du père de son bébé (conçu hors mariage) afin que celui-ci reconnaisse l’enfant.
Le mot juste
Née en 1981 à Rabat, Leïla Slimani obtient son baccalauréat en 1999 au lycée Descartes avant de s’envoler pour Paris afin de poursuivre ses études supérieures. Diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris, elle complète ses études à l’ESCP Europe avant de se former à L’Express. En 2008, elle intègre la rédaction de Jeune Afrique qu’elle quitte en 2012 afin de se consacrer à l’écriture littéraire. Elle publie alors son premier roman « Dans le jardin de l’ogre » en 2014, largement salué par la critique et sélectionné dans les cinq finalistes pour le prix de Flore 2014. Mais c’est avec son second roman, « Chanson Douce« , que Leïla Slimani connaît réellement le succès et obtient le prestigieux prix Goncourt 2016. Depuis fin 2017, elle est la représentante personnelle du président français Emmanuel Macron pour la francophonie.
Le pied à l’étrier
C’est un destin hors norme, digne d’un conte de fées que connaît le cavalier de saut d’obstacles Abdelkebir Ouaddar, âgé aujourd’hui de 56 ans. Né à Aït Ourir, aux alentours de Marrakech, au sein d’une famille modeste, la vie de Kebir changera à tout jamais lorsqu’il croise la route de Lalla Fatima Zohra, sœur du roi Hassan II, qui décide de le prendre sous son aile et de l’élever comme son propre enfant. À l’âge de 12 ans, le jeune garçon met pour la première fois le pied à l’étrier et ne quittera plus jamais le dos d’un cheval. En 2011, il est repéré par Marcel Rozier, multiple médaillé aux JO, qui décide de le coacher afin de l’emmener au haut niveau international. Afin de lui offrir toutes les chances de réussir, le roi Mohammed VI acquiert l’étalon Quickly de Kreisker, un crack cheval avec lequel Abdelkebir arrive à se qualifier aux jeux équestres mondiaux en 2014. Une grande première pour le Maroc. Puis, ils remportent ensemble le prestigieux Grand Prix du Saut Hermès à Paris en 2016 et Kebir devient, la même année, le premier cavalier marocain qualifié pour les Jeux olympiques de Rio de Janeiro. Une consécration !
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